Critique | Placebo au Métropolis de Montréal
Le groupe anglais Placebo était finalement de retour à Montréal en ce lundi d’Action de grâce, pour un concert au Métropolis. Une première présence en ville en 7 ans pour le groupe qui avait annulé son passage prévu en 2009.
Le groupe a offert une bonne prestation de 20 pièces, en bon survol de leur impressionnante discographie. Les fans de la première heure auront peut-être été déçus de ne pas entendre plus de vieux succès, l’accent étant mis sur les plus récents et moins appréciés Loud Like Love (2013) et Battle for the Sun (2009). Deux opus plus pop, qui s’éloignent du son des belles années de Placebo, mais qui, ceci dit, passent beaucoup mieux sur scène que sur disque.
Brian Molko et sa bande étaient bien en forme, lundi soir, et surtout de bonne humeur. On sentait les trois musiciens en synergie avec le public, une attitude qui n’a pas toujours été à l’honneur au cours de leur carrière.
Juste avant l’entrée en scène, sur un remix du plus gros succès de Placebo, Pure Morning, on nous dévoilait une toile ornée d’une silhouette plutôt banale, qui allait en fait être le décor pour le reste de la soirée, le groupe misant sur une rythmique d’éclairages. Seule l’excellente One of a Kind a connu du visuel intéressant, où des projections vertes, style électronique, tapissaient le fond de la scène.
Après B3, issue du EP du même nom paru en 2012, le groupe a enchaîné avec l’entraînante For What It’s Worth. Un peu plus tard on retombait enfin dans les plus vieux succès, avec Every You Every Me.
Le groupe aurait d’ailleurs eu avantage à replonger dans ses meilleures années. La foule demeurait plutôt passive durant les Scene of the Crime, A Million Little Pieces, Rob the Bank ou Purify, mais explosait avec des One of a Kind ou Twenty Years. Cette dernière était d’ailleurs jouée de manière beaucoup plus rock et électrique que sur la compilation originale, Once More With Feeling.
Le groupe a cependant conclu la soirée de belle manière, avec un bloc rassemblant la superbe Meds, Song to Say Goodbye, Special K et la très rapide The Bitter End, qui ont toutes infusé une bonne dose d’énergie à la soirée et enfin suscité une réaction de la foule. Le groupe a quitté la scène puis s’est fait désirer assez longtemps avant de revenir pour un généreux rappel de 4 titres.
Après Begin the End, le groupe entamait sa fameuse reprise de Running Up That Hill de Kate Bush avant de terminer avec les électriques Post Blue et Infra-Red.
Somme toute une agréable soirée, où l’on sentait Molko, Olsdal et Forrest généreux et franchement contents, voire reconnaissants, d’être de retour à Montréal après le rendez-vous manqué de 2009.
Grille de chansons
B3
For What It’s Worth
Loud Like Love
Every You Every Me
Scene of the Crime
A Million Little Pieces
Twenty Years
Too Many Friends
Rob the Bank
Purify
One of a Kind
Exit Wounds
Meds
Song to Say Goodbye
Special K
The Bitter End
Rappel
Begin the End
Running Up That Hill (A Deal with God)(reprise de Kate Bush)
Post Blue
Infra-red
- Artiste(s)
- Placebo
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Indie Rock, Rock,
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