Critique | Pawa Up First au Cercle de Québec

En ce beau vendredi soir de septembre, la musique alternative était à l’honneur au Cercle de Québec. Avec un aussi bon album sorti plus tôt cette année, Pawa Up First s’amenait en ville pour une belle soirée de post-rock. Et autres découvertes. Retour sur une soirée de rock comme on les aime.

De Québec, Uberko avait la tâche de réchauffer la salle avec son électro-pop. Groupe d’une seule personne, l’homme à tout faire ne manque pas d’énergie, ni de voix malgré une vilaine grippe. Derrière son Mac, ses machines à bruit et à rythmes, Uberko en extrait des sonorités qui ne sont pas sans rappeler Radiohead post-Kid A ou, dans les moments plus mélodiques, The Postal Service. Une belle découverte.

À peine quelques minutes plus tard, Pawa Up First monte sur scène devant une foule enthousiaste, quoi que peu nombreuse. Sans grande surprise, la première partie du setlist est dédiée aux chansons du dernier album, l’excellent Missing Time.

Tout en subtilité, le groupe n’adopte pas l’approche « mur du son » pour son post-rock (voir les Mogwai et Mono de ce monde). Toute l’espace est meublée par les reluisantes Jazzmaster de Serge Nakauchi Pelletier, de subtiles claviers et autres programmations. La section rythmique soutient le tout avec de bons grooves bien assumés. À l’arrière de la scène, des projections viennent elles aussi soutenir la musique des Montréalais. Nous passerons sous silence les problèmes techniques avec la guitare acoustique.

Ce n’est qu’en milieu de concert que la pédale de distortion fait son arrivée pour du plus ancien matériel, au grand plaisir de tous. Le groupe termine tout de même son concert en jouant presque l’entièreté de Missing Time. Ce qui est tout sauf un reproche.

C’est donc pendant une bonne heure que le groupe a pu démontrer son savoir-faire en rendant parfaitement sur scène les chansons gravées sur disque. Ceci est peut-être le seul bémol de la soirée: un peu plus de folie aurait été le bienvenu. Tout de même, le professionnalisme des musiciens impose le respect.

À ne pas manquer si le groupe passe dans votre coin de pays

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