Critique | Patrick Watson à l’Église St-Jean-Baptiste
Vendredi soir, Patrick Watson donnait la première de trois représentations de son spectacle unique en compagnie de l’Orchestre Cinéma l’Amour, à l’Église Saint-Jean-Baptiste. Au terme de deux heures de prestation, force est d’admettre que c’était sans doute l’un des meilleurs concerts présentés à Montréal cette année…
Nouvelle expérience
Petits et grands ont véritablement eu un coup de foudre pour la symbiose de la grande musique classique et de la chanson indie-pop du jeune artiste montréalais. Rare sont les moments privilégiés où l’on peut apprécier le répertoire d’un artiste rehaussé par un orchestre symphonique dans un endroit aussi intime.
Avant que le spectacle commence, on était déjà impressionné par cet ensemble de 60 musiciens issus de la scène locale disposés en demi-cercle, laissant la place centrale à Watson, ses fidèles musiciens et son nouveau guitariste Joe Grass.
Les éclairages évoquaient davantage un show pop, et nous notions, en plus de l’orchestre, la présence de 2 choeurs (dont celui de l’Université McGill) situés derrière l’orchestre et au niveau du balcon. Ainsi, en tout, environ 150 personnes accompagnaient le chanteur montréalais. Impressionnant !
Une réussite
Les arrangements orchestraux se prêtent très bien au caractère cinématographique de la musique et à la voix particulière du chanteur.
Par exemple, dans Beijing, les violons ajoutent une autre couche à l’atmosphère presque machiavélique créée par la basse et la batterie très présente.
Mission accomplie à en juger par les cris et les sifflets qui retentissaient après chaque morceau, surtout après de très longues pièces riches en sonorités diverses.
À deux reprises, Watson a laissé de côté l’orchestre afin de réunir ses acolytes près du micro pour des segments acoustiques sur Men Like You et Bird in a Small Cage tout en s’amusant sous les applaudissements de la foule.
Enrhumé mais aux petits oiseaux
Pendant le spectacle, Watson a laissé échapper quelques-uns de ses fameux rires nerveux ou heureux qui ponctuent ses pièces et rappellent la naïveté d’un petit enfant qui joue. En dépit de ses éternuements assez fréquents, il ne se laissait pas distraire ni déconcentrer, et faisait réagir le public à chacune de ses notes au piano. Un véritable virtuose !
L’artiste n’a pas manqué de souligner à deux reprises qu’il s’amusait énormément et que son rêve de jouer avec un orchestre se réalisait.
Il s’est même permis de se joindre à la foule avec son haut-parleur en entraînant son public à chanter avec lui Man Under The Sea.
L’église, bien comble, et son assemblée de fidèles étaient sous le charme. Après plusieurs ovations bien senties, deux rappels et 120 minutes de frissons garantis, Patrick Watson quitte la scène après avoir causé tout un émoi par la ravissante pièce The Great Escape.
On en redemande encore. Pour les intéressés, il sera de retour sous cette même formule ce soir (samedi) et dimanche. Même heure, même poste.
Photos en vrac
par Pascal Leduc
Grille de chansons
Neptune
Lighthouse
Black Winds
Wooden Arms
Beijing
Man Like You
Into Giants
Hommage
Travelling Salesman
Morning Sheet
Sleeping Beauty
Adventures In Your Own Backyard
Where The Wild Things Are
Noisy Sundays
Rappel 1
Big Bird In A Small Cage
To Build A Home
Man Under The Sea
Rappel 2
The Great Escape
- Artiste(s)
- Patrick Watson
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Église St-Jean-Baptiste
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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