Passenger

Critique | Passenger au Métropolis de Montréal

Jeudi soir, Passenger alias Mike Rosenberg, a rempli le Métropolis de sa douce musique folk au grand plaisir d’une foule nombreuse. L’auteur-compositeur-interprète anglais semblait surpris de l’accueil que lui réservait Montréal. Cris et fans en pleurs, tellement que par moments, on se serait cru en présence de Justin Bieber.

Rosenberg a ainsi pris le temps en début de spectacle de demander au public de rester silencieux au cours des chansons. Consigne plus ou moins respectée, alors que plusieurs s’époumonaient en plein milieu d’une reprise de Simon & Garfunkel de…  The Sound of Silence.

Alors qu’il détient plusieurs albums à son actif, Passenger se contente d’enchaîner les pièces provenant principalement des deux plus récents disques Whispers (2014) et All the Little Lights (2012). Parmi les bons moments, The Wrong Direction se terminant sur What is Love de Haddaway, et Hearts On Fire, accompagné de son « best mate » Stu Larsen, assurant parfaitement les harmonies.

Passenger, photo par Patrick Roger

Passenger, photo par Patrick Roger

Rosenberg raconte les histoires de ses chansons, expliquant comment son méga succès Let Her Go, a nécessité moins d’une heure à écrire et composer, dans le fond d’un pub où il s’apprêtait à chanter. Le chanteur jase beaucoup, parfois même en plein milieu des pièces alors qu’il explique ses paroles ou qu’il s’excuse pour son langage.

En fin de spectacle, Passenger a demandé au public de bien vouloir mettre de côté leurs téléphones cellulaires le temps de Scare Away the Dark, chanson faisant part de la difficulté qu’a le chanteur à comprendre les gens qui vivent devant leurs ordinateurs.

Le rappel s’est amorcé sur une reprise de Angel From Montgomery de John Prine, où Stu Larsen et The Once se joignent à Passenger pour un beau moment scénique. La performance s’est terminée sur Holes, alors que la foule a pu chanter et s’en donner à cœur joie.

Au final, Passenger a beau être un one-man-band, il remplit la scène comme s’ils étaient cinq. Ses histoires prennent vie à travers sa performance et son expérience de scène est évidente et appréciée.

 

Stu Larsen

L’Australien Stu Larsen a ouvert le bal en présentant ses compositions à un public suspendu à ses lèvres. À l’allure d’un bucheron en skinny jeans, Larsen a offert une performance très semblable à celle que le public attendait patiemment. Il a présenté principalement les pièces issues de son plus récent opus, Vagabond (réalisé par Passenger), racontant ses voyages des dernières années.

 

The Once

Originaire de Terre-Neuve, le trio The Once a eu plus de mal à rejoindre le jeune public, moins friand de sa folk-Americana très vocale. Le groupe a semblé plus populaire lors de reprises de Queen (You’re My Best Friend) et d’Elvis (Can’t Help Falling In Love). Somme toute une très belle performance du groupe qui semblait très heureux sur scène, mais qui rate la cible en ouverture de Passenger.

 

Photos en vrac par Patrick Roger

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