Critique | Miami Horror au Théâtre Fairmount
Le Fairmount était en fête jeudi soir grâce à la performance électrisante du groupe électro-pop australien Miami Horror. Retour sur cette soirée déjantée et pour le moins surprenante.
Les quatre membres du groupe de Miami Horror étaient fringants lors de leur entrée sur scène. Ils commencèrent en puissance avec la pièce I Look To You qui est habituellement chantée par la Néo-Zélandaise Kimbra. À défaut de l’avoir sur scène avec eux, c’est le chanteur et guitariste Josh Moriarty qui prit les devants et fit monter l’énergie de la salle.
Toute la troupe semblait encore à l’étape de l’échauffement malgré Moriarty qui grimpait déjà sur la batterie et y jouait de la guitare derrière sa tête.
Pour la pièce Cellophane, Moriarty laissa sa place au micro au chanteur de Basecamp, Aaron Miller. La voix de Miller se mélangeait bien avec la musique de Miami Horror, mais celle-ci était parfois enterrée pendant le refrain.
Love Like Mine fut un déclencheur du tonnerre pour la performance de Miami Horror. Toute l’énergie et le talent du groupe ont éclaté pendant cette performance et on a pu sentir un réel plaisir à être sur scène et à jouer leur musique. Le talent de musiciens des membres s’est alors dévoilé à son plein potentiel avec une période d’improvisation délicieuse. On en aurait redemandé.
C’est aussi lors de cette pièce que la chose la plus improbable est survenue lorsque Moriarty se mit à grimper sur les amplificateurs pour s’accrocher à la poutre du plafond de la salle pour ensuite retomber, triomphant sur la scène. L’exploit ne se reproduira plus, mais l’escalade resta une activité répétée de la part de Moriarty tout au long de la soirée.
Énergie et bain de foules
Un autre morceau fort de la soirée fut Wild Motion (Set It Free) qui fit beaucoup réagir la foule. À ce moment de la performance, on sentait le groupe totalement dans son élément, dans son univers. Aaron Shanahan (guitariste, chanteur et claviériste) y était depuis les premières notes, mais plus le temps passait, plus il prenait de la place avec ses gestes théâtraux et ses bains de foule.
Même que pendant la chanson Holidays il a quitté la scène pour monter sur le comptoir du bar de l’autre côté de la pièce et y alla même de la danse emblématique de Angus Young d’AC/DC. La foule n’a pas eu l’air d’avoir bien compris ce qui se passait, mais il faut dire que plusieurs personnes de l’audience avaient l’air beaucoup trop immergées dans la musique pour se rendre compte de quoi que ce soit.
Pour la dernière chanson, Shanahan, véritable animateur de foule de la soirée (malgré les efforts de Moriarty dans ce domaine) est retourné dans la foule en chantant, demandant aux gens de s’accroupir pour créer une explosion vers les derniers moments du morceau. La tactique fonctionna et le spectacle se termina dans la folie, le plaisir et un dynamisme vraiment surprenant.
Aucun rappel n’a été accordé aux admirateurs présents, mais la prestation comprenait tout de même 15 chansons en provenance des deux albums du groupe.
Côté technique
Mention spéciale aux projections et aux éclairages de la scène. Les projections étaient à l’image de Miami Horror avec ses couleurs pastels, des personnages à la Keith Haring et des formes qui rappelaient les meilleurs motifs des années 80-90. Les éclairages étaient souvent concentrés en faisceaux et ils étaient toujours en harmonie avec les projections, ce qui produisait un joli rappel.
Comme dernier commentaire, le groupe transmettait une belle énergie et la complicité entre Shanahan, Daniel Whitechurch et Moriarty était palpable, mais un membre faisait tache noire sur ce joli portrait en la personne du fondateur et producteur du groupe, Benjamin Plant. Il semblait peu connecté à tout ce qui se passait et ne semblait pas aussi enjoué que les autres membres de Miami Horror face à la fête qui se tramait sous ses yeux. Dommage pour lui.
Première partie : Basecamp
Installé derrière une grande table drapée d’un grand tissu noir, Basecamp eut la chance d’interpréter leur musique électronique devant une salle qui se remplissait à vue d’oeil. Le chanteur Aaron Miller à la voix à la fois belle et sensuelle chantait les pièces du groupe avec du ressenti, mais un peu statique derrière son micro. En fait, il était un peu étrange de voir le trio derrière cette table imposante.
Malgré tout, on sentait également le plaisir et la dévotion chez les deux autres membres de Basecamp, Aaron C. Harmon et Jordan Reyes.
Grille de chansons
I Look To You
Real Slow
Moon Theory
Colours In The Sky
Cellophane
Love Like Mine
Strand Bar
Out Of Sight
Wild Motion (Set It Free)
Echoplex
Summer Sun
Who
Sometimes
Holidays
Forever
- Artiste(s)
- Basecamp, Miami Horror
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Fairmount
- Catégorie(s)
- Dance, Electro, Electropop, Synthpop,
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