M.I.A.

Critique | M.I.A. au Métropolis de Montréal

M.I.A. a électrisé le Métropolis, hier soir, à l’image de ses vidéoclips. Style, pseudo désordre et beat lourd : la chanteuse a su être à la hauteur de sa réputation. Le temps d’un concert bref, cela dit.

Le concert commence avec la diffusion d’une voix backstage en tamoul, peut-être. La scène est plongée dans un halo bleu. Impossible de distinguer quoi que ce soit. M.I.A. fait son apparition dans cette lumière bleue inappropriée et commence avec son dernier single Bring The Noise.

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

En dépit d’un décor somptueux, composé de gigantesques roses des vents lumineuses et d’un autre cadre lumineux au milieu de la scène, la qualité du son est abominable. Qui blâmer ? M.I.A. qui ne chante pas assez fort ou le système de son ? Le problème sonore sera présent tout au long du concert.

 

M.I.A., plus qu’explicite

Faisons fi de ces problèmes techniques. La rebelle londonienne, d’origine Sri Lankaise, a du style. Sari raccourci à son paroxysme, couronne dans les cheveux, M.I.A. peut ainsi s’adonner a des pas de danse plus qu’explicites. Sans blague ? Ça se saurait si la chanteuse était une enfant de coeur. Ses danseurs et elle se font plaisir, tout ça dans une ambiance désorganisée. Oubliez les chorégraphies parfaitement orchestrées, il s’agit de M.I.A. Chaque danseur y va selon ses envies. Un bordel chorégraphique, mais un bordel qui a du style.

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

La chanteuse n’a pas froid aux yeux. Elle qui se proclame proche du peuple est aussi proche de son public. Après avoir chanté Bucky Done Gun, elle passe son micro aux premiers rangs afin qu’ils scandent les paroles avec elle sur Bamboo Banga.

Et surtout, M.I.A. n’hésite pas à prendre des bains de foule. Elle ira même jusqu’à sauter dans le public, rapidement freinée par la sécurité qui a senti l’embrouille. Dommage.

M.I.A. l’insurgée, revient sur ses plus gros succès avec Boyz, Sunshowers et Galang. Elle finira son concert avec ses deux chansons qui l’ont faite connaître à travers la planète : Paper Planes et Bad Girls. Sans surprise, le public a approuvé et s’est surtout lancé dans des pas de danse frénétiques.

En bref, la chanteuse affiche une attitude à la hauteur de sa réputation d’insubordonnée et de révolutionnaire. Toutefois, le concert aura été en dents de scie, particulièrement dû aux problèmes sonores et à la brièveté du show. M.I.A. sera restée pour seulement 70 minutes. Une rebelle, certes, mais une rebelle pressée de finir.

 

Photos en vrac
par Catherine Rosa

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