Laura Mvula

Critique album | Laura Mvula – Sing to the Moon

Laura Mvula - Sing to the Moon Laura Mvula Sing to the Moon

Délicieuse découverte soul qu’offre la jeune artiste, Laura Mvula, avec son premier album Sing to the Moon. L’opus se vit comme un songe, une ode aux rêveries et autres chimères. 

À ne pas s’y méprendre, en dépit du caractère voluptueux des chansons, l’album relève d’une précision impressionnante autant au niveau de l’instrumentation que des vocaux. Laura Mvula s’est munie d’un registre époustouflant d’instruments : double basse, cordes, harpe, timbales et autres carillons… Cela paraîtrait presque comme un caprice d’artiste que de s’offrir un orchestre. Pourtant, cela relève définitivement plus du talent que de l’excentricité.

Ajoutez à ça une voix aérienne et tous les ingrédients sont réunis pour un délice auditif. Définitivement soul, tout en se mêlant au gospel, la jeune chanteuse britannique dévoile une empreinte musicale bien à elle. Son timbre de voix pourrait porter à croire qu’elle est influencée par des chanteuses telles que Jill Scott ou Erykah Badu, et pourtant, Laura Mvula se démarque. Ne s’impose pas, mais se démarque.

Son premier single, Green Garden, n’est qu’un préambule. L’album est à écouter et ré-écouter en entier pour ne pas manquer des perles comme Is There Anybody Out There?, Father, Father ou Diamonds. Pour les réticents à la douceur, les morceaux Flying Without You et That’s Alright bougent un peu plus. Mais sans se leurrer, l’opus est clairement une ode à la délicatesse et à la sensualité. C’est d’ailleurs le seul bémol de l’album, qui, avec tous ces carillons rend les morceaux semblables si l’ouïe n’est pas parfaitement à l’écoute.

Laura Mvula, dont personne ne connaissait le nom six mois auparavant, a fait une entrée magnifique dans la cour des artistes soul. Le charme britannique y joue son rôle et lui permet de se hisser (doucement) aux côtés de Corinne Bailey Rae ou Lianne La Havas, et peut-être, un jour, au rang de d’Amy Winehouse ou Sade. Rien à dire, les chanteuses soul britanniques ont ce je-ne-sais-quoi. Et c’est sans l’ombre d’un doute que Laura Mvula fera reparler d’elle bientôt.

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