Critique | Jake Bugg au Métropolis de Montréal

Le jeune prodige britannique Jake Bugg offrait dimanche soir, au Métropolis, sa troisième prestation à Montréal en moins d’un an. Le chanteur de 19 ans, qui a déjà deux albums à son actif, a d’ailleurs eu la chance de voir son nom sur un grand nombre de palmarès de fin d’année comme l’une des découvertes de 2013.

Le jeune homme a presque joué l’ensemble de son répertoire, en présentant autant de chansons provenant de son album homonyme (lancé en octobre 2012) que de chansons issues du plus récent opus Shangri La, paru le 18 novembre dernier.  Les chansons rythmées se sont enchaînées en début de spectacle (There’s a Beast and We All Feed It, Trouble Town et Seen It All) réveillant le public qui s’endormait pendant la (trop longue) première partie.

Plusieurs beaux moments sont à souligner dont les douces Pine Trees et Broken, pour lesquelles le chanteur était seul sur scène.  Pour les autres pièces, il était accompagné sobrement de deux musiciens. Simple Pleasures est également une pièce qui, parfaitement exécutée, fut fortement appréciée par le public.

Le jeune homme n’est assurément pas très bavard, se contentant de simples mercis après chaque chanson. Il a plutôt rapidement enchaîné ses pièces, remplissant à peine une heure de spectacle. La prestation s’est conclue habilement sur un autre enchaînement de chansons entrainantes (Kingpin, Taste It, Slumville Sunrise et What Doesn’t Kill You) alors que la foule en redemandait. Le rappel était d’ailleurs tellement prévu, que Bugg n’est resté qu’une seule minute en coulisse avant de resurgir sur scène pour trois chansons supplémentaires.

En rappel, la pièce A Song About Love, plus récent extrait de Shangri La, touche droit au cœur alors que le public envouté s’est fait complètement silencieux. Bugg a également repris My My, Hey Hey (Out of the Blue) de Neil Young et la performance s’est terminée avec le succès Lightning Bolt, que la foule dansante attendait impatiemment.

Au final on a eu droit à une belle performance, courte et conventionnelle, mais démontrant l’immense talent d’un jeune artiste très prometteur. Pour 2014, on lui souhaite de se dégourdir un peu et de s’adresser davantage à son auditoire.

 

The Skins

Le groupe originaire de Brooklyn a fait preuve d’une belle présence scénique en ouvrant le spectacle. Malgré que les musiciens soient très jeunes, on sentait qu’ils étaient bien à leur place sur scène.

La chanteuse Bayli Mckeithan semblait d’ailleurs confinée dans ses mouvements par l’abondance d’équipement sur scène. On ignore également s’ils étaient pressés par le temps, mais la fin de chaque chanson semblait se perdre dans le début de la suivante, alors que la chanteuse tentait de discuter avec le public par-dessus la musique. The Skins présentait une belle énergie et des mélodies entrainantes.

Albert Hammond Jr.

Mieux connu comme un guitariste de The Strokes, le trentenaire est évidemment un habitué de la scène. Ses compositions semblaient par contre plutôt répétitives alors qu’il accumule les arrêts en milieu de chansons pour repartir par la suite ou d’étranges rythmes de batterie qui ne semblent pas appartenir à la chanson en cours. Hammond possède tout de même une belle voix et ses chansons sont intéressantes.

Grille de chansons

1-There’s a Beast and We All Feed It
2- Trouble Town
3- Seen It All
4- Simple as This
5-Storm Passes Away
6- Two Fingers
7- Messed Up Kids
8- Ballad of Mr. Jones
9- Pine Trees
10- Broken
11- Simple Pleasures
12- Green Man
13- Kingpin
14- Taste It
15- Slumville Sunrise
16- What Doesn’t Kill You

Rappel
17- A Song About Love
18- My My, Hey Hey (Out of the Blue) (reprise de Neil Young)
19- Lightning Bolt

Photos en vrac (par Catherine Rosa)