Critique | Half Moon Run au Métropolis de Montréal
La quatuor d’indie rock Half Moon Run était de retour à la maison, vendredi soir. Le groupe offrait le premier d’une série de deux concerts au Métropolis de Montréal, les deux derniers de cette année folle de tournée qui a mené les 4 musiciens aux États-Unis, en Europe et en Australie notamment.
Et c’est avec un plaisir évident que le groupe retrouvait son public chéri, que les musiciens ont remercié à maintes reprises au cours de la soirée.
21h18, le rideau se lève enfin et les musiciens prennent place sur scène dans la noirceur, sous les cris enthousiastes (pour ne pas dire hystériques) de leurs fans. Ils débutent avec 21 Gun Salute, comme à l’habitude.
Puis, ils enchaînent avec Nerve, qui nous confirme que Half Moon Run a muri. Les membres du groupe se laissent davantage porter par leur musique, surtout Devon Portielje, chanteur-guitariste en tête du groupe, qui n’hésite plus à occuper la scène d’un bout à l’autre, payant des visites à ses collègues Conner Molander (claviers, guitares) et Isaac Symonds (guitares, percussions) pour se livrer des combats de solos de guitares épiques. Couchés par terre. Le rock à l’état pur. Et à son meilleur.
Plus tard, Dylan Philips, le batteur, lance à la foule « Je ne peux pas croire qu’on est ici avec vous en ce moment… This is a dream come true!« . Un beau rêve, oui, qui met fin à une année ultra chargée, durant laquelle le groupe a offert plus de 150 prestations sur 3 continents. On pourrait comprendre qu’ils soient complètement brûlés et fatigués. Et pourtant, ce n’est pas le cas. Les gars semblent avoir plus d’énergie que jamais. Incroyable. Chapeau.
Nouveau matériel et quatuor à cordes
En plus des chansons de son premier album paru en 2012, Dark Eyes, Half Moon Run a offert une superbe nouvelle chanson, jamais jouée à Montréal, Turn Your Love, qui on suppose, figurera sur le prochain opus. Cette nouveauté était suivie d’une autre nouvelle chanson, qu’ils jouent depuis un moment en concert, soit Unofferable. Le tout accompagné par le quatuor 4 Ailes, qui les a aussi rejoint plus tard pour Need It et Give Up. L’interprétation de cette dernière était d’ailleurs particulièrement réussie, tout en intensité et en émotions.
Portielje a ensuite annoncé qu’il sentait que l’on allait connaître la prochaine chanson… ce sur quoi il a joué les première notes de Stairway to Heaven, à la blague, avant d’enchaîner avec Full Circle, leur tout premier extrait. Comique ce Devon, qui est de plus en plus habile avec la foule.
Le concert s’est conclu avant le rappel dans une véritable tempête de confettis (oui, des confettis, même Half Moon Run a flanché) et de fumée blanche sur She Wants to Know, le plus récent single. Même si c’était plutôt cliché comme conclusion, ça a tout de même créé tout un climax dans un Métropolis déjà survolté.
Ce qui a bien sûr poussé la foule à en redemander. Et avec raison.
En fait, le seul hic, c’est que le concert n’a duré qu’à peine une heure, plus le rappel de deux chansons. À 22h30, on était déjà sur le trottoir. C’est beaucoup trop court pour un concert d’une si belle qualité, et pour lequel on en redemanderait à l’infini. D’autant plus qu’une heure et des poussières avec Half Moon Run, ça passe vite. Beaucoup trop vite.
Les quatre musiciens sont donc revenus sur scène, rassemblés autour d’un seul micro, une guitare acoustique et un ukulélé à la main, Soeurs Boulay style, pour leur reprise de Vampire des Pink Moutaintops. C’était pur, c’était beau. La simplicité à son meilleur. Puis ils ont terminé avec leur classique Rock’n’Roll Life, une ballade blues-rock absolument délicieuse. « Déjà fini? » qu’on se disait en quittant la salle.
Décidément, les gars de Half Moon Run ont tout pour eux. Le talent, la polyvalence et surtout, la complicité. On a assisté à une évolution fulgurante de leur assurance sur scène, de leur capacité à livrer des performances solides. Ils sont passés de gars timides, presque mal à l’aise sur scène à gars épanouis qui s’amusent comme des fous et qui vous planquent un sourire au visage. Half Moon Run joue désormais dans la cour des grands. Et ça ne fait que commencer.
Grille de chansons
1. 21 Gun Salute
2. Nerve
3. Judgement
4. No More Losing the War
5. Turn Your Love
6. Unofferable
7. Call Me In the Afternoon
8. Drug You
9. Need It
10. Give Up
11. Full Circle
12. Fire Escape
13. She Wants to Know
Rappel
14. Vampire (reprise de Pink Moutaintops)
15. Rock’n’Roll Life
Photos en vrac, par Pascal Leduc
- Artiste(s)
- Half Moon Run, Thus:Owls
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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