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Critique | Face to Face : Premier soir de trois aux Foufounes Électriques de Montréal

Vendredi soir, Face to Face entamait la tournée Triple Crown. La série des concerts repose sur la prémisse suivante : trois soirs, trois albums. Le groupe revisite donc ses premiers disques : Don’t Turn Away, lancé en 1992, Big Choice, sorti en 1995 et l’offrande homonyme, parue en 1996. Cependant, il y aura une première partie différente pour chaque spectacle.

Face to Face, qui a vu le jour à Victorville de Californie, en 1991, a obtenu un certain succès, et ce, dès la sortie de son premier album, Don’t Turn Away. Malgré les changements de membres au sein de la formation et une pause de quatre ans, entre 2004-2008, Face to Face a réussi à se tailler une place de choix dans la scène punk.

Bien que l’idée de jouer un album de A à Z puisse déplaire aux puristes, et qu’il y a un réel danger de tomber dans la facilité et/ou la complaisance, le groupe a su démontrer qu’il avait à cœur de jouer avec conviction et plaisir, que ses vieilles chansons sont toujours aussi significatives. De plus, malgré la nostalgie indissociable du thème rétrospectif, il y avait quelque chose d’électrique dans l’air.

En intimité avec ses fans

Les admirateurs de la formation, dont plusieurs sont trentenaires, étaient vraiment excités à l’idée de voir ou revoir l’un des groupes qui a marqué leur adolescence. Et dès son entrée sur la scène, le chanteur et guitariste Trever Keith a donné le ton de la soirée en s’exclamant : «Bonsoir les amis, nous sommes Face to Face».

Il y avait quelque chose de très intime, l’aisance de la formation sur les planches et la taille de la salle donnaient vraiment l’impression d’être entre amis. L’ambiance était décontractée à un point tel qu’un spectateur s’est même permis de monter sur la scène pour prendre le micro et chanter alors que le groupe jouait Pastel. Amusés, les musiciens l’ont encouragé.

Le quatuor a, comme le veut le concept, interprété toutes les chansons de Don’t Turn Away, dans l’ordre, au grand ravissement des fans. Dès les premières notes de You’ve Done Nothing, les spectateurs ont formé un circle pit, modeste, devant la scène. Le titre Disconnected, qui est l’un de leurs plus grands succès, a véritablement plu, tout comme You’ve Got a Problem ou encore Do You Care?, chanson pendant laquelle le public chantait le refrain en canon.

Les musiciens se sont exécutés avec passion et empressement, fidèle à l’énergie de la musique punk. Le chanteur a interagi avec le public à plusieurs reprises, confessant les petits problèmes techniques qu’ils ont éprouvé pendant la soirée, et auxquels, par ailleurs, ils ont su pallier efficacement. Il a aussi remercié les fans de s’être déplacés. Ils ont conclu avec l’extrait 1000x et ont quitté la scène par la suite. La foule a demandé un rappel et le groupe n’a pas fait attendre les spectateurs. Reconnaissant qu’un album punk est, par défaut, plutôt court, ils avaient prévu le coup.

Après six chansons supplémentaires, dont Dissension et One Way or Another qui ont particulièrement résonné avec les gens réunis aux Foufs, le concert s’est terminé. Ce fut une très belle soirée, les gens ont quitté la salle affichant un grand sourire.

 

After the Fall

Bien que peu de gens étaient présents lorsque le groupe punk a joué, certains, à l’avant de la scène, semblaient très contents de voir After the Fall jouer.

Cependant, le son n’était pas tout à fait au point lors des premières chansons. Ils ont interprété d’anciennes chansons ainsi que des nouvelles tirées de leur plus récent album intitulé Dedication. Ces dernières ont davantage plu au public, mais celui-ci était, de façon générale, plutôt tiède à l’égard de la formation.

Néanmoins, les titres Live Fast et Decade ont provoqué un certain enthousiasme.


 

Grille de chansons

You’ve Done Nothing
I’m Not Afraid
Disconnected
No Authority
I Want
You’ve Got a Problem
Everything is Everything
I’m Trying
Pastel
Nothing New
Walk Away
Do You Care?
1000 X

Rappel

Not for Free
I Used to Think
Dissention
One Way or Another (reprise de Blondie)
Not Enough
Don’t Turn Away

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