Destroyer

Critique | Destroyer (solo) au Il Motore

Vendredi soir, Dan Bejar, le chanteur de la formation Destroyer, était de passage à Montréal dans le cadre d’une tournée nord-américaine de douze spectacles. Pour l’occasion, les fans de l’auteur-compositeur-interprète étaient conviés au Il Motore pour un spectacle intimiste et authentique. 

En première partie, on a eu droit à une prestation de CAMP : un quatuor montréalais qui fait dans le pop-rock. À la lumière de sa page Bandcamp, la formation semble avoir fait ses débuts assez récemment. En effet, la seule musique qui apparait sur la page du groupe est un EP de deux pièces paru en janvier 2013. Toutefois, malgré son expérience limitée, le groupe a offert une solide prestation.

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Photo par Richard Mercier.

Pendant une demi-heure, la formation a enchaîné ses mélodies accrocheuses. Mettant l’accent sur la guitare électrique, les Montréalais ont offert un beau mélange de moments de rock doux et léger, et d’autres moments plus rythmés. D’ailleurs, les moments plus rythmés ont même poussé certaines personnes à se déhancher.

Aussi, le bassiste et le guitariste ont chacun chanté quelques chansons, Ces changements de garde au micro ont insufflé une belle énergie à la prestation. Au final, CAMP a su divertir et réchauffer la foule.

 

Destroyer : Long retard, vite pardonné

Quant à Bejar, le moins que l’on puisse dire est que le Vancouverois excelle dans l’art de se faire désirer. Après une heure d’attente (!), le musicien à la chevelure frisottée et à la barbe broussailleuse est finalement monté sur scène afin d’entamer son excellente prestation.

Il n’a suffit que de quelques notes pour que la foule oublie le (trop) long entracte. Uniquement accompagné de sa guitare acoustique, le musicien a revisité le catalogue de Destroyer en s’assurant de jouer des pièces issues de toutes les époques. Rappelons que le groupe n’est pas né d’hier. We’ll Build Them A Golden Bridge, son premier long-jeu, est paru en 1996. De plus, la formule acoustique a permis de mieux savourer les superbes paroles de Bejar.

Ainsi, pendant un peu plus d’une heure, Bejar a fait plaisir à la foule en mélangeant les pièces plus récentes et les vieilles. Il a notamment joué des chansons tirées des exellents This Night (2002), Destroyer’s Rubies (2006) et Kaputt (2011). De plus, le musicien a eu la gentillesse de jouer l’une de ses excellentes nouvelles compositions ainsi qu’une pièce tirée du EP intitulé Five Spanish Songs qui est parut en novembre dernier.

Vendredi soir, certains amateurs ont appris que Bejar a une histoire avec Montréal. Lorsque l’occasion s’est présentée, il nous a informé que certaines chansons ont été composées dans la métropole québécoise.

Finalement, Dan Bejar a offert une prestation de grande qualité qui a su plaire tant aux fans qui le suive depuis ses débuts que ceux qui le suive depuis peu. De plus, le musicien a affirmé que cette tournée est la dernière chance que les fans ont pour écouter des chansons de Destroyer avant 2015.

Si j’étais vous, en 2015, j’irais voir Destroyer.

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