Critique | Damien Robitaille effectue sa rentrée montréalaise au Métropolis

C’est un Damien Robitaille vêtu de ses plus beaux habits qui s’est présenté à son public, jeudi soir. Avec les rythmes exotiques de son plus récent album Omniprésent, le spectacle aurait pu avoir lieu dans le sud, mais c’est plutôt dans le «tout inclus» du Métropolis que cette rentrée montréalaise s’est déroulée.

Ce qui est charmant avec Damien Robitaille, c’est qu’il est en mesure d’aller chercher un public très large. Il n’aura suffi que d’un coup d’œil vers la foule pour comprendre cela.

Qu’on soit homme ou femme, jeune ou moins jeune, il possède un petit quelque chose d’accrocheur, qui fait qu’on en redemande encore et encore. L’entendre sur album, c’est bien, mais le voir en spectacle, c’est encore mieux!

Pour cette prestation, le chanteur est allé puiser dans le matériel qui compose ses trois albums : L’homme qui me ressemble (2006), Homme autonome (2009) et Omniprésent (2012). Bien entendu, ce dernier était au cœur de la fête, mais Damien Robitaille se devait tout de même d’y aller de quelques-uns de ses plus grands succès.

Les chansons Mot de passe et On est né nu sont allées chercher applaudissements et cris de joie bien sentis de la part de son public… Ou peut-être était-ce tout simplement le chanteur lui-même et son charme indéniable? Chose certaine, la foule était enthousiaste et le Métropolis respirait le bonheur!

Mais qu’aurait été ce spectacle sans la présence de Carolina Navarro, copine de Damien Robitaille? Influence non négligeable pour l’album Omniprésent, la Colombienne est venue lui prêter sa voix le temps des chansons Au pays de la liberté et Exotique !

 

Cuivres et percussions à la perfection

Sur scène, la vedette de la soirée est très bien entourée. Que ce soit avec les mains de maître du talentueux percussionniste Kiko Osorio, une section de cuivres tout simplement exceptionnelle, ou encore les autres musiciens que sont François Richard (claviers), Louis Lalancette (basse) et Max Sansalone (batterie), tous les ingrédients étaient réunis pour faire de la rentrée montréalaise de Damien Robitaille une véritable réussite.

Au fil des chansons, le talent de tout ce beau monde est mis de l’avant. Si le chanteur anime la foule avec brio, ses musiciens jouent à merveille et la qualité de l’acoustique du Métropolis permet à tous d’apprécier la totalité de la prestation.

Pour la chanson La Danse du drapeau, c’est une version un peu plus «jazzée» qui a été offerte au public. Plus langoureuse que celle que l’on retrouve sur l’album, cette dernière était séduisante. Le saxophone, en particulier, est venu ajouter un cachet plutôt langoureux à cette performance.

 

Damien Robitaille, homme adoré

Si les calculs du chanteur sont exacts, la foule – parce que oui, c’est clairement le féminin qui l’emportait, jeudi soir – était composée d’environ 10 000 personnes (12 000, si on compte ses invités). Et à tous les déhanchements de Damien Robitaille, les cris stridents de ses admiratrices retentissaient de plus belle… C’est d’ailleurs un miracle que rien n’ait éclaté pendant Ta maman m’amadoue !

Le public du chanteur est visiblement en admiration, pour ne pas dire en amour avec lui et ce dernier lui rend d’ailleurs très bien toute cette affection.

Pour terminer cette rentrée montréalaise, Damien Robitaille a dédié à son public la chanson Plein d’amour. Vers la fin de la pièce, les «12 000 personnes» réunies au Métropolis chantaient en chœur : « J’ai plein d’amour à donner ».

Difficile de ne pas repartir avec un sourire béat au visage, après avoir passé une si belle soirée signée Damien Robitaille!