Crystal Castles

Critique | Crystal Castles à Montréal

Dimanche 7 octobre 2012 – Métropolis (Montréal)

Tout droit venu de Toronto, le duo Ethan Kath-Alice Glass a littéralement enflammé la scène du Métropolis dimanche soir. C’est peut-être l’air de Montréal qui donne aux artistes qui s’y produisent une énergie inépuisable. Un show aussi bruyant que lumineux. Retour sur une soirée (très) mouvementée.

Photo par Catherine Rosa.

Du bruit pour certains, un groupe talentueux pour d’autres : Crystal Castles divise l’opinion mais glisse sur les critiques.

Dimanche soir, ils nous ont tout simplement prouvé qu’ils excellaient dans leur art.

Pas d’amateurs ni de novices mais plutôt des connaisseurs, réunis par centaines devant la scène du Métropolis.

Après une longue attente, à 22h, la tension est à son comble. Premiers sons électro, premiers faisceaux lumineux. Le public devient hystérique.

Avec un premier morceau passé presque inaperçu, le duo entame Baptism. Si vous vouliez comprendre les paroles, c’est loupé. Les sons mixés par Kath sont saturés et couvrent la voix de Glass, mais l’ambiance presque apocalyptique qui en ressort met tout le monde d’accord.

Les bras s’agitent, les corps se soulèvent et la chanteuse semble se nourrir de cette énergie pour nous en donner encore plus.

Photo par Catherine Rosa.

Les titres s’enchaînent et le rythme s’accélère ; avec sa voix à la fois déchirée et puissante, Alice Glass joue avec son public comme avec une marionnette et le transporte dans une autre dimension. Ethan Kath, lui, nous hypnotise. Ni plus ni moins.

Baignés dans un océan de faisceaux lumineux multicolores, le duo mixe ensemble à plusieurs reprises à la manière des Daft Punk, la pyramide et les masques en moins mais le punch et le son hardcore en plus.

Plague résonne dans la salle comme un appel de l’au-delà. La voix de Glass semble si douloureuse qu’elle nous en glace le sang.

On reconnaîtra également dans la set-list l’excellent Alice Practice.

Avare en mots mais très généreuse avec son public, la chanteuse se laisse bercer par les bras de ses fans, qui ne se lassent pas de l’écouter religieusement.

Il aura été facile de faire danser le public non-stop ce soir-là : le son électro, les nombreux faisceaux lumineux, l’ambiance hypnotisante et la voix torturée d’Alice Glass auront fait tout le travail.

Si vous voulez tenter des expériences différentes, essayez-vous à Crystal Castles. Ça transperce le cerveau, ça s’imprègne à long terme dans vos neurones mais ce n’est pas dangereux. Quoique, vous pourriez vite y devenir accro.

Photos en vrac
(par Catherine Rosa)

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