The Weeknd

Critique concert: The Weeknd au Métropolis

The Weeknd était sur la scène du Métropolis de Montréal vendredi soir: une présence attendue pour l’artiste torontois qui en est à son premier spectacle et du coup, à son premier passage à Montréal. Le Métropolis a vite fait d’afficher complet après l’annonce de la venue du jeune Abel Tesfaye dans la métropole pour ce spectacle qui annonce les couleurs de la présence de The Weeknd au festival Osheaga 2012…

Tout pouvait arriver vendredi soir au Métropolis, puisque les spectateurs n’avaient aucune référence. The Weeknd serait-il à la hauteur des trois albums qu’il a offerts en 2011 et qui ont instantanément charmé le public? Eh bien pour un jeune homme de 21 ans qui n’a pas vraiment testé l’expérience de la scène avec son matériel, il a réussi haut la main le défi.

D’abord, l’aisance sur scène de Abel Tesfaye n’est pas à discuter. Le petit je-ne-sais-quoi qu’il offre dans les chansons des albums House of Balloons, Thursday et Echoes of Silence se retrouve, heureusement, également dans son charisme sur scène.

La performance de The Weeknd sur scène permet de confirmer qu’il a une voix – particulière, haut perchée et juste – talent qu’on perd un peu de vue sur album puisqu’on se laisse davantage emporter par l’ambiance totale des chansons plutôt qu’à des éléments distincts.

Sur scène au côté de Tesfaye, trois musiciens – un batteur, un guitariste et un bassiste – qu’il a omis de nommer durant le concert. Il est cependant évident que la formule est efficace. On voit clairement deux mondes se dessiner : The Weeknd sur album et The Weeknd sur scène. Pas que les chansons ne soient pas représentatives présentées devant public de celle enregistrées, seulement qu’elles prennent une couleur plus terre-à-terre et moins planante, ce qui nous les fait agréablement redécouvrir.

Petit bémol à la soirée : ceux qui ne sont pas fanatiques jusqu’au bout des oreilles de The Weeknd trouveront peut-être l’heure en sa compagnie un peu longue. Qu’on le veuille ou non, ses chansons sont pour la plupart toutes posées sur le même genre de rythme lent et langoureux et peuvent, pour quelqu’un qui n’est pas trop familier avec les albums, toutes se ressembler.

Un visuel qui capte l’attention

The Bird - Alfred Hitchcock

The Weeknd a par contre trouvé une manière de rendre son concert plus dynamique : un immense écran géant tapisse le fond de la scène et on y projette, tout au long du concert, des extraits de films, souvent en noir et blanc, parfois récemment tournés, d’autres volés de bandes enregistrées dans les années 60. On peut même voir, en début de spectacle, un extrait du classique film « The Bird » d’Alfred Hitchcock datant de 1963. Cette signature, toujours très « vintage », souvent sensuelle, mais jamais déplacée, mêlée aux éclairages simplement parfaits, font du concept entier du concert de The Weeknd une réussite en soi.

Comme l’a si bien dit Abel Tesfaye avant de quitter la scène une dernière fois après son rappel, qu’il a offert seul sur scène accompagné de son guitariste muni d’une guitare acoustique, on se revoit à Osheaga.

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