Critique concert: The Twilight Sad au Il Motore
The Twilight Sad effectuait un arrêt mardi soir au Il Motore, afin de présenter leur nouvel album No one can ever know devant une soixantaine de personnes. 4e arrêt d’une série de 14 en Amérique du Nord, les écossais ont envoyé nos ouïes en hibernation pour quelques jours.
Les membres de Twilight Sad se promènent dans la salle, discutent avec quelques fans comme s’il s’agissait d’une soirée dans un pub de Glascow. Finalement, ils montent sur scène à 22h25. Dès les premiers instants, on est plongé dans un tourbillon bruité et remarquablement porté par la voix de James Graham, hantée par ses paroles.
Le chanteur évite de regarder son public. Au contraire, il procède à quelques pas de danse, tête levée, yeux fermés, tout en chantant. Soudain il les ouvre et fixe l’audience comme s’il allait être exécuté sur la place publique. Il est très difficile à cerner sous un éclairage très simplet: une lumière bleue qui hante le groupe durant toute la prestation.
Son caractère correspond inévitablement à la musique de Twilight Sad. Mark Devine à la batterie excelle, mais le son est beaucoup trop fort. Quant au guitariste, il noie la salle avec son collègue au clavier. On aurait certainement mieux apprécié la basse avec un meilleur réglage du son.
Le dernier album en vedette
Du côté de la grille de chansons, le groupe a quasiment joué toutes les pièces du dernier album. À quelques moments, on pouvait reconnaître du Nine Inch Nails et ressentir du Radiohead en optant une formule offensive dans le premier simple Sick. On retrouve dans Another bed une ambiance froide chargée de violence à tendance belliqueuse et pas très accueillante. Piochant par-ci par-là quelques morceaux de leurs 2 premiers albums, I became a prostitute a été le clou de la soirée: cette voix imposante et grave est le fil conducteur de cette pièce qui commence par un froid agressif et qui nous prend tous par la gorge. La batterie est envahissante et la cohorte de claviers vole la vedette.
Cette prestation de 60 minutes fut cohérente et hypnotique. Aucun décor et une luminosité faible. Le groupe s’érige en victime désorientée à la recherche d’une lumière puissante, mais guidée par la voix sublime de James.
- Artiste(s)
- Twilight Sad
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Bar Le Ritz PDB
- Catégorie(s)
- Rock,
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