Critique concert | Propagandhi à Montréal
Vendredi 28 septembre 2012 – Métropolis (Montréal)
Le légendaire groupe punk rock canadien Propagandhi était de passage au Métropolis ce vendredi soir pour notamment faire la promotion de son nouvel album Failed States, sorti au début du mois. Les musiciens étaient en grande forme et ont démontré à la foule montréalaise qu’ils n’ont toujours pas perdu leur souffle.
Le groupe est arrivé sur scène avec un décor particulièrement simple : quelques ballons de fête trainaient sur le plancher et la pochette de Failed States figurait en arrière plan sur une toile qu’on voyait à peine durant le spectacle. Il ne fallait pas s’attendre à quelque chose d’exceptionnel côté mise en scène mais un nouveau membre semblait s’être ajouté au groupe…
En effet, un clown était installé sur le côté droit de la scène avec un pinceau et une toile. Celui-ci n’avait aucun autre travail tout au long du spectacle que de peinturer le portrait d’un clown.
Le gars de Propagandhi ont rapidement enfilé leurs chansons lors de la première heure du spectacle, en jouant quelques classiques tels A Speculative Fiction, Apparently I’m a P.C. Fascist et Less Talk, More Rock. D’un autre côté, les nouveaux titres ont aussi été bien accueillis par le public, qui n’a jamais arrêté le « moshpit » et qui chantait aussi
fort les nouvelles paroles du groupe comme si les chansons avaient été écrites il y a plusieurs années.
Une des particularités de Propagandhi est la posture des membres sur scène. Étant un groupe punk rock, on s’attendrait à ce que les membres tiennent leurs guitares à leurs genoux et qu’ils adoptent un attitude « trash » sur scène comme le stéréotype que l’on associe à tout groupe de ce style musical.
Or, au contraire, nous avions plutôt droit à des musiciens appliqués, qui portaient leurs instruments à leur taille et qui
étaient clairement dédié à leur musique. Les gars de Propagandhi jouaient un genre de « punk appliqué » où il y avait un certain souci de leur part de jouer correctement leurs chansons.
Vers le milieu du spectacle, le groupe a semblé se détendre quelque peu en multipliant les interventions entre les chansons. Connu comme étant un groupe fortement politisé, Propagandhi n’a pas hésité à passer quelques messages à la foule montréalaise. Le groupe a notamment félicité la victoire des carrés rouges, a fait allusion à l’incompétence de Stephen Harper et a aussi profité de l’occasion pour faire la promotion d’un livre qui traite du règne des grandes entreprises dans le monde.
Le spectacle a atteint son apogée lors du rappel, où le clown lançait désormais des ballons dans la foule, et ce, pendant les trois chansons que le groupe a jouées. Potemkin City Limits et Stick The Fucking Flag, Up Your Goddam Ass, You Sonofabitch ont fait vibrer la salle et on ne pouvait demander une meilleure conclusion de la part de Propagandhi.
Photos en vrac
(par Greg Matthews)
- Artiste(s)
- Propagandhi
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Punk,
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