Critique concert: Prince de retour à Montréal, cette fois au Centre Bell

Prince dans un Centre Bell épars

Vendredi 2 décembre 2011 – Centre Bell (Montréal)

C’est la troisième fois en moins de 6 mois que Prince chantait à Montréal. Un évènement annoncé il y a seulement quelques semaines qui n’a pas déçu les fans qui sont ressortis à la fois conquis et exténués par la prestation. Cependant, toutes les places n’ont pas trouvé preneur en dépit des promotions médiatiques. Prince aurait-il vu trop grand ?

L’interprète de Purple Rain se produisait pour la première fois de sa carrière au Centre Bell dans le cadre de sa nouvelle tournée Welcome 2 Canada après un triomphe outre-Atlantique pour une tournée semblable. Clairement, il est sans aucun doute l’un des derniers représentants vivants qui fait partie des mégastars de la musique. À 53 ans, il semble être en pleine possession de ses moyens et il demeure imprévisible (concert de 3h15 à Toronto, 2h à Halifax et 2h15 hier soir, à Montréal).

 

Le show-man en action

Le kid de Minneapolis reprend ses plus grands tubes comme Cream, 1999, Purple Rain et termine en rappel avec un medley et le célèbre When doves cry. Très communicatif avec son public, de fait très réactif, il chante avec passion, danse et manie la guitare avec dextérité.

À noter une très bonne reprise des morceaux Don’t Stop Till You Get Enough de Michael Jackson et I Love Rock’n’roll de The Arrows.

Véritable bête de scène, ce musicien surdoué a, à la fois, offert du jazz, du funk, du crooner au piano et du rock avec des guitares à la Hendrix.

Le répertoire s’attarde sur les premiers albums comme Purple Rain où il se fait véritable virtuose lorsqu’il interprète ses morceaux avec une facilité déconcertante. Les pièces s’enchaînent à une vitesse folle. Malgré tout, Prince a mentionné « Montréal » à 20 reprises durant le spectacle.

 

Mise en scène réussie

Une scène centrale, 6 écrans géants suspendus…  Rien de mieux pour satisfaire petits et grands. « Do you know how many hits I have? Ain’t nobody have to go home tonight », scandait Prince alors que Maceo Parker jouait à merveille du saxophone. Lorsque vint le moment pour Prince de se déhancher, des jets de fumée étouffaient le parterre. On se serait cru dans une boîte de nuit.

Durant l’interprétation allongée de Purple Rain, un amas de confettis était propulsé au centre de la scène sous les applaudissements chaleureux des 12 000 fans présents. Un classique mais rudement efficace.

Le public commencait à quitter le Centre Bell après la chanson I would die for you – un geste malheureux qui a peut-être mis abruptement fin au spectacle. La lumière était encore présente sur scène, les musiciens aussi, laissant croire que Prince reviendrait une troisième fois. Malheureusement, il est parti furieux en empruntant le parterre. Dommage! Pas déçu mais sur notre faim, un peu…