Moonface

Critique concert: Moonface au Il Motore

12 mai 2011 – L’autre face de la lune

Spencer Krug est la force créatrice de plusieurs groupes dont il fait partie: Wolf Parade, Sunset Rubdown, Frog Eyes, Swan Lake et Fifths of Seven.  Jeudi soir, il présentait  son nouveau projet solo Moonface devant une centaine de personnes au Il Motore afin d’interpréter de nouvelles chansons qui paraîtront dans son nouvel album prévu en août 2011.

Moonface est composé de Spencer Krug au chant et aux claviers, Mike Bigelow (de Wintersleep) aux percussions et de Camilla (de Sunset Rubdown) au chant pour les  2 derniers morceaux.  En moins de 60 minutes, le groupe a joué 6 longues pièces, dont la fabuleuse reprise All Fires de Swan Lake.

À quoi ressemble le son de Moonface?  De la musique électronique avec une présence accrue des synthétiseurs et des claviers.  Le volume des amplificateurs était ajusté à souhait et on entendait très bien les paroles de Spencer.

La raison pour laquelle les fans aiment Spencer est évidente: ses chansons sont dynamiques.  En effet, elles créent une tension et explosent, ont leur moment de silence, vont vite, ralentissent, amènent une émotion qui donnent l’envie de danser.  Elles sont très mélodieuses avec des rythmes entraînants qui restent dans la tête et les paroles sont très bien écrites, sans oublier sa voix tendre et grave.

Cependant, aucun de ces aspects n’était présent durant la prestation.  Chaque pièce était bâtie sous un mi-tempo et suivait le même rythme à la Owen Pallett.  Elles étaient trop longues (7 à 10 minutes chacune) à l’exception de la reprise qui était magnifiquement interprétée.

Après une performance de Sunset Rubdown ou de Wolf Parade, on en ressort soulagé et épanoui.  Après les quelques coups de minuit, la lune m’a guidé vers une lueur d’espoir en attendant son premier album à la fin de l’été.  Pour l’instant, on peut apprécier son EP Dreamland: marimba and shit-drums, constitué d’une seule chanson de 20 minutes, sorti à la fin de l’année 2009.

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