VALAIRE

Critique concert: Misteur Valaire au Métropolis de Montréal

Samedi 10 décembre 2011 – Métropolis (Montréal)
Maintenant un an et demi que le pétillant quintette Misteur Valaire a sorti l’album Golden Bombay. Si les cinq compères de Sherbrooke cultivent une certaine nonchalance qui leur sied à merveille, nous ne sommes pas dupes : les barbus branchés ne chôment pas. Des concerts à droite à gauche, et un retour en studio de prévu pour le début d’année prochaine avec le projet électro Qualité Motel. Et pourtant pas de chute de régime au tableau : pour leur rentrée montréalaise au Métropolis samedi dernier, Misteur Valaire a « poppé » ça.

Le rideau tombe : le décor de plateau de télévision des années 70 est prêt, les ampoules sont allumées, le show peut commencer.

Misteur Valaire accompagné de Béni BBQ entre sur scène pour interpréter Gumshoe. Sur Lillehammer, les danseuses toutes de paillettes vêtues débarquent. Avec Ave Mucho, le duo de rappeurs James Di Salvio et Liquid se joignent au spectacle, un peu grisés.

Fanny Bloom, chanteuse et pianiste du feu La patère rose, rejoint ses compagnons sur November Number 3. Luis, Kilojules, France, Robot et Drouin avaient revêtu leurs rutilants costumes de soirée. Un petit goût de déjà-vu, non sans rappeler le concert d’octobre 2010, ou bien le show du Festival de jazz de Montréal.

Mais après tout, peu importe : le spectacle nous en met toujours plein la vue.

La première partie sonne très Gordon Bombay : les pièces s’enchaînent, tout est bien huilé. Luis, en vrai showman fait la moue et s’adresse au public avec humour.

Ses compagnons sautillent à l’arrière, changent d’instruments et viennent chauffer le public à l’avant de la scène.

Avec le morceau Dan Dan, le concert prend une tournure plus électro. Le groupe enchaîne logiquement sur leur album Friterday Night. Le très bon Plocus Black fait danser la foule du Métropolis en rythme. A la fin de SP 4 Lovers, les gars de Misteur Valaire entament leur première chorégraphie, étrange mélange de danses slavisantes et farandoles.

BBQ revient ensuite sur scène, pour interpréter Nothing Gonna Stop Us.

Luis entretient l’énergie fiévreuse de fin de spectacle en remerciant ses partenaires cinq chansons avant le rappel. Mais malgré l’entrain de l’ « animateur » pour semer un peu de folie dans la foule avec son « awaye, pop ça », le public, certes conquis, reste relativement calme et danse avec une certaine contenance. Après tout, on écoute du jazz ce soir. Et pourtant, avec l’enchaînement de Sweet Charlemagne, Mama Donte, et Monster Donde, il y aurait eu de quoi s’enflammer d’avantage.

En final, medley du titre Cass Hole avec Lara Fabian : c’est le moment pour Luis de sortir la tête de bébé aux yeux illuminés.

Les minutieux musiciens quittent la scène, pour mieux la reprendre. Les danseuses ont disparu, et la bande à tronqué le costume pour un look pêche et loose, signé Qualité Motel. Pour leur projet très « DJ set », Luis et les autres sont munis d’appareils électroniques, de synthétiseurs et de boîtes à rythme. Une formule minimaliste où les musiciens semblent vraiment s’amuser : leur enthousiasme est communicatif.

 

Première partie : Beat Market

Pour chauffer la grande salle du Métropolis, Beat Market a débarqué dans le noir, avec leurs costumes de lumières, leur synthé et leur basse. Une touche japonisante, un ambiance électro futuriste, à la Ratatat, le duo est très apprécié.

Grille des chansons :

1- Gumshoe

2- Lillehamer

3- Ave mucho

4- Brandon Marlow

5- November Number 3

6- Dan Dan

7- It’s All good

8- Plocus Black

9- SP 4 lovers

10- Shaving Part 1

11- Press 2

12- Nothing gonna stop us

13- Sweet Charlemagne

14- Mama donte

15- Monster Donte

16- Cass Hole

17- Gordon Bombay.

Suite : Qualité Motel.

Vos commentaires