Critique concert: Memoryhouse, The Rest et La Nature à Québec

Mercredi 5 octobre 2011 – L’Agitée (Québec)

Mercredi soir au bar L’Agitée à Québec, les collectifs Antenne-A et Get-a-room ont réunis sur scène un bien bel éventail de nouveaux talents. Au programme, Memoryhouse, The Rest et La Nature.

C’est dans une ambiance pour le moins  intimiste que le premier groupe de la soirée, La Nature, est entré en scène. La Nature, c’est un projet solo d’Alexis Dionne, membre du groupe québécois Leafer. Les deux compagnons sur scène, respectivement à la batterie et au clavier, dégagent une belle énergie. Sur Printemps, une des morceaux de leur dernier EP  1816, une année sans été, sorti en 2010, Alexis Dionne s’amuse sur son clavier.

Mêlant classique et sons survitaminés, difficile de définir La Nature.  Les compositions gagneraient à être plus travaillées et la voix d’Alexis Dionne, s’éloigner un peu plus de la corde raide.  Un projet en cours de maturation, somme toute.

En deuxième partie, c’est au tour du groupe The Rest d’envahir L’Agitée avec sept musiciens sur scène. Formé à Hamilton en 2003, le groupe de folk-rock expérimental lancera son premier album, Seasaw, prévu pour début 2012.

Certains morceaux ont été interprété durant la soirée, notamment le titre Always On My Mind, au style très éthéré. Non sans rappeler Thom Yorke ou  Sigur Rós, la voix mélancolique du chanteur Adam Bentley nous emporte. Guitares électriques, acoustiques, banjo, violoncelle, percussions, batteries, claviers… ceux qui aiment les grandes formations vont être servis ! Au final, The Rest a délivré ce soir une bien belle prestation : dommage que la salle n’ait pas été plus remplie.

On termine la soirée avec le duo indie-pop torontois MemoryHouse, accompagné sur scène d’un batteur. Le groupe a récemment réenregistré son premier EP, The Years.  Denise Nouvion au chant et clavier, et Evan Abeele, à la guitare signent ce soir une prestation un peu désincarnée, avec quelques problèmes acoustiques.

Souvent comparé au duo de Baltimore Beach House pour son style très « dream pop », le duo masculin-féminin a en effet manqué de prestance à L’Agitée, frisant parfois la monotonie. Mais le charme opère quand même et l’on peut saluer les compositions léchées comme le titre Bonfire. Aux premières notes, l’esprit s’en va vagabonder : fermez les yeux, laissez vous bercer.