Hindi Zahra

Critique concert: Hindi Zahra à Montréal

Mardi 18 octobre 2011 – Théâtre Corona (Montréal)

Photo par Valérie Patry

La chanteuse franco-marocaine Hindi Zahra était de passage au Théâtre Corona de Montréal ce mardi pour présenter au public les pièces de son premier album, Handmade, lancé l’an dernier. La belle enchanteresse a su réchauffer, lentement mais sûrement, le cœur des gens qui s’étaient déplacés (en petit nombre, et majoritairement des femmes) pour venir la voir et l’entendre.

Accompagnée d’une bande de musiciens plus talentueux les uns que les autres, Hindi Zahra a offert une performance sans fautes, tout en douceur, déployant charme, grâce et un grand professionnalisme.

Enchaînant la majorité des titres de son unique album, la chanteuse a eu du mal au départ à faire entrer le public dans sa bulle musicale, faisant la remarque que la foule était timide, et c’était le cas. Mais avec la lancinante Beautiful Tango, l’ensoleillée Set Me Free et la groovy Music, difficile de demeurer immobile. La musique de Zahra est un parfait mélange des genres, fusionnant les sonorités sensibles arabes à la force du rock.

La ravissante chanteuse a également offert une adorable interprétation de The Man I Love, popularisée par Billy Holliday. Un beau moment de romantisme, générateur de frissons.

 

Bien entourée de musiciens de qualité

Hindi Zahra était entourée des guitaristes Thibault Frisoni (guitare électrique) et Hakim Hamadouche, celui-ci étant totalement remarquable chaque fois qu’il faisait jouer ses doigts sur les dix cordes de son mandoluth. D’ailleurs Hamanouche a eu droit à son petit moment de gloire, vers la fin du spectacle, alors qu’il a interprété une chanson classique algérienne, d’abord seul, puis avec le reste du groupe, passant d’une ballade acoustique à une explosion de sonorités festives.

Photo par Valérie Patry

Lucile Loison était parfaite aux chœurs et percussions, tandis que Didier Guazzo (batterie) et Silvano Matadin (basse) formaient une section rythmique des plus respectables.

Lorsque Hindi Zahra chantait, ses yeux étaient mi-clos, elle vivait les émotions de chaque chanson de manière intense. Sous le coup de la fatigue – elle a expliqué au public vivre les contrecoups des nombreux voyages d’avions et sur la route que cette tournée requiert – elle a tout de même livré une performance digne des plus grandes interprètes.

« Montréal, vous êtes chics. Très très chics » a-t-elle lancé à la foule lors du rappel, alors que celle-ci lui faisait connaître toute l’ampleur de son amour pour la chanteuse.

La soirée s’est terminée dans la bonne humeur, avec (entre autres) la chanson Stand Up, l’une des meilleures pièces de l’album qui ferait danser la personne la plus récalcitrante.

Ce fut une belle et chaude soirée, où la timidité de la foule a rapidement laissé place à une ambiance de fête, un concert des plus réjouissants donné par un groupe de musiciens tout à fait fabuleux.

 

Philémon Chante

En première partie, la formation Philémon Chante a présenté au public la plupart des pièces de son album Les Sessions Cubaines. Entouré de musiciens plus que compétents, le chanteur compense la monotonie et la faiblesse de sa voix par l’émotion qu’il met dans son interprétation, qu’on sent honnête et sentie. Pas pour tous les goûts, mais intéressant.

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