Girl Talk

Critique concert: Girl Talk à Montréal

Photo par Valérie Patry

Mardi 1er mars 2011 – Métropolis (Montréal)

Un spectacle de Girl Talk un mardi, c’est un peu comme sortir dans un club un mardi. Le DJ a beau mettre les plus gros tubes de l’heure, le party ne lèvera jamais autant qu’un soir de week-end. C’est ce qui s’est produit hier soir au Métropolis, alors que le DJ américain de 29 ans a offert une performance à la hauteur de sa réputation : haute en couleur, en énergie, en confettis et en sueur, et ce, malgré le manque de retour d’énergie de la foule.

Ne vous méprenez pas, l’ambiance n’était pas à plat en ce premier soir de mars. Mais si vous avez déjà assisté à d’autres prestations délirantes et survoltées de l’artiste auparavant – où les trois quarts de la salle se dénudent de la moitié de ses vêtements tellement il fait chaud dans la place – hier, ce n’était certainement pas de cette envergure.

L’énergie signée Girl Talk

Dès son entrée en scène, Girl Talk ne perd pas de temps. Non seulement il démarre la machine à fond, mixant succès après succès, mais une cinquantaine de jeunes en délire viennent le rejoindre sur la scène dès les premières minutes, prête à danser toute la soirée jusqu’à l’épuisement total. C’est également aux premiers instants de la prestation que les deux complices du spécialiste des « mashups » y vont de leur classique : le lancer du rouleau de papier de toilette dans la foule avec l’aide de souffleurs.

Youpi ! Des Confettis !

Les interventions pour divertir la foule se sont ainsi poursuivies tout au long de la soirée : confettis, énormes ballons, tubes remplis d’air, etc. Et c’est une des raisons pourquoi une soirée avec Girl Talk ne peut jamais être ennuyante.

Certain pourrait se demander ce qu’il y a d’excitant à regarder un gars peser sur des boutons pour mélanger des chansons connues ? Mais Girl Talk a ce don de nous faire pénétrer dans son univers, que ce soit en nous réveillant chaque quinze minutes en lançant quelque chose dans la foule ou en nous submergeant dans ses jeux de lumière et ses vidéos ludiques, qui s’imposent derrière lui comme un grand mur luminescent.

Le tableau lumineux était d’ailleurs un divertissement en soi. Projetant des images qui n’avaient pour la plupart du temps aucun sens (des carottes… des bébés… des dinosaures !?), elles avaient comme qualité de nous surprendre et de nous divertir, et ce, du début à la fin de la soirée.

Photo par Valérie Patry


Oublions que c’est mardi et faisons la fête !

Dommage pour Girl Talk que le Métropolis n’était pas bondé et que la plage horaire n’ait pas été idéale pour lui. Il l’a lui-même mentionné au cours de la soirée « Je sais que c’est mardi et que vous travailler peut-être demain ou que vous avez de l’école… mais oublions que c’est mardi et faisons la fête ! » Le public peut toutefois remercier le DJ de s’être malgré tout donné à 300%, comme toujours.

Avant de quitter quelques instants avant l’inévitable rappel, Girl Talk a calmé le jeu et fait jouer la pièce Imagine de John Lennon. Avec une pluie de ballons qui est tombée du ciel au même moment et la foule qui faisait aller ses bras de gauche à droite, le tableau était assez réussi.

Girl Talk reviendra à Québec dans le cadre du Festival d’été le 10 juillet sur les Plaines d’Abraham, en première partie des Black Keys. Espérons que l’ambiance festive estivale prendra le dessus sur le jour de la semaine… le spectacle aura lieu un dimanche cette fois !

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