Critique concert: Born Ruffians à Québec
Samedi 2 avril 2011 – Le Cercle (Québec)
Le groupe torontois Born Ruffians était de passage au Cercle samedi soir pour offrir un aperçu de son style unique d’indie rock. Devant une salle à peine remplie au tiers, le trio, devenu quatuor pour l’occasion, a offert une prestation honnête et sans prétention.
Pour ceux qui connaissent moins Born Ruffians, le groupe possède une sonorité qui peut être qualifiée comme étant « vide ». Il y a un espace distinct entre les instruments et l’usage des effets sonores est limité, voir inexistant. Le produit final, du moins sur album, est un son clair et mordant, un peu comme Vampire Weekend ou The Pixies. Par contre, sur scène, cet espace entre les instruments est remplie et la voix du chanteur Luke Lalonde prend moins de place.
Même si le groupe semblait bien s’amuser sur scène, elle avait peine à transférer cette énergie vers les gens réunis, qui semblaient plus enclins à terminer leurs conversations de fin de soirée. C’est dommage, parce que bien que le spectacle présenté n’avait rien d’extraordinaire, l’énergie déployée, surtout par le batteur Steve Hamelin, méritait au moins une certaine reconnaissance. Il a fallu attendre jusqu’à Humming Bird pour que l’ambiance lève quelque peu. À partir de la, le spectacle à pris un envol qui s’avéra de coute durée, étant donné qu’il ne restait que quatre chansons.
I Need a Life et Barnacle Goose ont été les autres moments fort, avec les prouesses vocales de Lalonde et l’énergie habituelle du batteur qui menaient la charge. Pour rendre la finale plus intéressante, Lalonde a demandé qu’on fasse fonctionner la machine à brouillard à plein régime pour la durée de la chanson. Résultat final; le Cercle s’est donné des allures d’un bar jazz du milieu des années 50. On ne pouvait voir plus loin que le bout de son nez. L’effet était amusant, avec les lumières qui peinaient à trancher le brouillard artificiel et le groupe qui semblait jouer d’outre-tombe.
En tout et partout, la performance offerte était bonne, mais l’ambiance créée laissait grandement à désirer. Born Ruffians méritait mieux, mais ils gagneraient à savoir mieux interagir avec une foule, qu’elle soit attentive ou non.
- Artiste(s)
- Born Ruffians
- Ville(s)
- Québec
- Salle(s)
- Le Cercle
- Catégorie(s)
- Rock,
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