Architecture in Helsinki

Critique concert: Architecture in Helsinki à Montréal

Dimanche 12 juin 2011 – La Tulipe (Montréal)

Architecture in Helsinki était de passage à Montréal dimanche dernier pour un concert au La Tulipe. Le groupe d’indie pop australien a joué des morceaux de son dernier album, Moment Bends, sorti en mai dernier. Ambiance délirante et délurée au rendez-vous !

Un concert de Architecture in Helsinki n’est pas fait pour le spectateur habitué à siroter sa bière assis confortablement dans un fauteuil. Non. Le groupe a d’ailleurs donné le ton dès le début de la prestation. Les six artistes enchainent les morceaux à fort potentiel de déhanchement et claquement de talons.

Avec Desert Land, La Tulipe fait un saut dans le temps : synthétiseurs, vêtements fluos, voix trafiquées … nous sommes revenus dans les années 1980. Tout de suite, l’énergie et la bonne humeur de la bande enthousiasme l’auditoire.

Les musiciens de Melbourne retournent alors à un classique, Hold Music, tiré de leur troisième album Place Like This. Plus rock-indie et moins pop, la sauce prend encore et le public commence à devenir moins timide sur la piste de danse. Les deux chanteurs de la bande, Cameron Bird et Kellie Sutherland se prêtent le micro dans un duo déjanté.

Les années 1980 reviennent en force avec Denial Style. Kellie se déchaine, sur un air qui aurait très bien pu être attribué à Janet Jackson. Derrière elle, les musiciens s’amusent sur leurs instruments. Ils alternent les guitares, les basses et les synthétiseurs : beaucoup de polyvalence sur scène !

A noter : Gus Franklin, au synthétiseur, a donné un spectacle incroyable à lui tout seul. Se déhanchant avec entrain derrière son clavier, il attirait toute l’attention vers lui.
Des pointes de Prince

Cette excellente première partie de concert atteint son point culminant avec l’excellent morceau That Beep. Même si le groupe n’a rien inventé, les sonorités semblables à certains morceaux de Prince font du bien aux oreilles. Et lorsque les musiciens entament une chorégraphie hilarante au rythme de la batterie, le public en redemande.

On continue dans la bonne humeur avec Like it or Not, où Cameron Bird sort sa guitare sèche, et Heart it Races, une reprise de Dr. Dog. On préfère l’original, même si cette version fait rire.

Les morceaux interprétés ensuite sont plus mélancoliques, un style qui sied moins au groupe. En effet, si le retour aux années 1980 est agréable avec des morceaux dynamiques, la recette fonctionne moins sur des mélodies romantiques.

Ainsi, le titre W.O.W. est aussi mièvre que Eternal Flame de The Bangles. Il en est de même pour B4 3D, joué pour le rappel, où Gus Franklin a eu enfin l’occasion de dévoiler ses talents de chanteur quétaine.

Les six compères finissent en fanfare avec un titre de Londonbeat, I’ve Been Thinking About You. Un clin d’œil qui fait bien plaisir au public du La Tulipe.

Alors qu’au début du concert, la plupart des spectateurs étaient amassée au fond de la salle ou assise sur des tabourets, lorsque les dernières notes de synthé se font entendre, tout le monde était en train de bouger ses pieds sur le dancefloor. La mission de Architecture in Helsinki est réussie pour la soirée.

Grille de chansons
1) Desert Land

2) Hold music

3) Denial style

4) That beep

5) Like it or not

6) Heart it Races

7) Maybe you can owe me

8) Escape

9) Wishbone

10) W.O.W

11)

12)

13) Everything’s blue

14) Do the whirlwind

15)

16) B4 3D

17) I’ve been thinking about you.

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