Critique concert: Alt-J à Montréal
Mardi 18 septembre 2012 – Café Campus (Montréal)
Ils sont quatre jeunes Anglais, un peu maigrichons, et n’ont qu’un seul album en poche, disponible depuis le 18 septembre. Pourtant, mardi soir, non seulement le concert au Café Campus affichait complet, mais les spectateurs étaient déchaînés, passionnés, amoureux de cette musique que produit le groupe Alt-J (∆) : mi-pop/mi-indie rock, mi-rythmée/mi-planante.
Le groupe britannique ne s’est produit que 50 minutes sur la grande scène du Campus. Il faut dire que Joe Newman, Gwil Sainsbury, Thom Green et Gus Unger-Hamilton n’ont que ce nombre de minutes de matériel sur leur unique album, An Awesome Wave, album qu’ils ont joué en intégral, sans rappel.
Surprenant, cet engouement soudain pour un si jeune groupe comme Alt-J (∆), d’ailleurs nominé pour le prestigieux prix Mercury 2012. Cette surprise, elle est autant ressentie par les membres du groupe que par le public, croyez-le. C’est du moins ce qui se dégageait sur la scène mardi soir alors que le quatuor semblait ébahi devant tant d’amour déversé par la foule, qui l’acclamait et chantait en chœur les paroles de Breezeblocks.
Il faut dire que l’album An Awesome Wave contient du matériel d’une grande qualité et d’une belle originalité (lire la critique). Comment cela se traduit-il sur scène? Les spectateurs n’ont pas devant eux un batteur, deux guitaristes et un claviériste avec des talents exceptionnels. Mais il faut avouer que les compositions, à la fois simples et audacieuses, mais surtout la voix particulière de Joe Newman, formant de parfaites harmonies avec le claviériste Gus Unger-Hamilton, donnent à la prestation une candeur et un charme fascinant.
Prenons gageure que les membres d’Alt-J (∆) seront de retour plus tôt qu’on ne le pense à Montréal et qu’ils se mériteront une bien plus grande salle.
Photos en vrac
(par Josée Schryer)
- Artiste(s)
- alt-J
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Café Campus
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
Vos commentaires