Critique | Chromeo au Théâtre Corona
Après leur passage remarqué la semaine dernière au célèbre talk show américain Jimmy Kimmel, les deux Montréalais qui forment le groupe Chromeo se sont produits en terrain familier, hier soir, sur la scène du théâtre Corona. Les deux acolytes ont donné un spectacle électrisant, devant un public qui groovait sans inhibitions.
Décor stroboscopique
Au grand bonheur de la foule qui ne se pouvait plus d’attendre, le spectacle débute avec la populaire pièce Night by Night présente sur l’album Business Casual. Chose frappante dès l’entrée en scène du duo, l’esthétisme visuel est beaucoup plus soigné que les tournées précédentes du groupe. Éclairage stroboscopique, décors miroitants, lumières multicolores…Bref, tout pour hypnotiser le public dans un funk musical électrisant.
Un peu de ludisme
Les fameuses jambes féminines qui servent de trépieds aux synthétiseurs et, qui sont en quelque sorte devenues la marque de commerce du groupe, reviennent sur scène encore une fois cette année. Une touche de ludisme que l’on accorde bien à Chromeo. D’ailleurs, lunettes fumées et perfecto constituent le costume de scène privilégié de David Macklovitch, qui joue avec assurance sa guitare électrique en miroir rayonnant sur les planches.
White Woman et les autres
Le groupe Chromeo, fidèle à lui-même, propose sur son nouvel album White Women, présenté en « exclusivité » au public montréalais, une musique fortement électronique, robotique même, mais qui fait vibrer les fervents de musique funk et groovy.
Le duo a interprété ses plus grands succès, passant de la très pop Fancy Footwork à Momma’s Boy, qui a un son plus rock, sans oublier Don’t Turn The Lights On et le succès du moment, Jealous, retrouvé sur le nouvel album. Somme toute, il aurait été plutôt opportun pour le groupe de présenter du matériel essentiellement tiré de White Women, qui sort le 12 mai prochain, mais ça n’a pas été le cas. Il y avait donc un bon équilibre entre les nouvelles compositions et les pièces tirées des albums antérieurs.
Énergisant, mais prévisible
Interpréter de la musique électronique « programmée » a toutefois ses bémols. Les pièces jouées sur scène sonnent exactement comme celles retrouvées sur l’album, ce qui brise une certaine spontanéité qui, parfois, peut faire toute la magie du spectacle. Quoi qu’il en soit, difficile de ne pas se lever les pieds du sol et se déhancher devant un spectacle visuel et sonore aussi énergisant.
Photos, par Catherine Rosa
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