The Sainte Catherines

Critique CD: The Sainte Catherines – Fire Works


The Sainte Catherines
Fire Works

Le groupe montréalais The Sainte Catherines est de retour avec un nouvel album, 4 ans après le précédent Dancing For Decadence et quelques semaines après la mise en veilleuse du projet country parallèle Yesterday’s Ring.

La formation jadis « hardcore » tend davantage vers une approche punk-pop ici, voire même des élans de rock d’aréna avec un emploi presque abusif de mélodies incantatoires.

Cet étonnant tournant s’agence plus ou moins bien avec les thématiques exploitées dans les textes: l’isolement, l’épuisement, la nostalgie, l’aliénation et la mélancolie.

C’est comme si la formation, qui sortait habituellement du lot, se mettait soudainent au rang, gentiment, en empruntant les sonorités habituelles du « skate punk » américain avec, de surcroît, une production particulièrement fade.

À bout de souffle?


Quelques bonnes chansons mal exploitées

Ce n’est pas que le talent des Sainte Catherines se soit bêtement volatilisé: en fait, en écoutant attentivement, Fire Works comporte quelques bonnes chansons bien tournées (Chub-E & Hank III Vimont Stories Part 2, BLR VS Cancer (Fuck Off Cancer Song) et l’adolescente No Friends, notamment).

L’habillage musical est toutefois trop pâle pour communiquer efficacement les angoisses véhiculées par les paroles du chanteur Hugo Mudie.

Il y a bien quelques tentatives d’explorer de nouveaux sentiers. Malheureusement, ces timides essais manquent la cible la plupart du temps.

Avec son enchaînement d’accords, l’air d’harmonica et sa rythmique, les premières mesures de Back to the Basement That I Love rappellent étrangement I Won’t Back Down de Tom Petty (!?).  Voilà là un autre contraste consternant entre le contenant et le contenu.

C’est toutefois moins pire que So Long & Thanks For Nothing qui semble tout droit sorti d’un album de « glam rock » des années 1980 (particulièrement les refrains Def-Leppardesques).

Tant qu’à emprunter cette voie, les gars de The Sainte Catherines auraient dû s’inspirer de leurs potes Les Vulgaires Machins qui, avec Compter les corps, avaient redonné un second souffle à leur carrière avec un son plus pop, hyper-produit mais combien plus convaincant!


* The Sainte Catherines lancera son album dans le cadre d’un lancement-spectacle au Katacombes, à Montréal, le 12 novembre 2010. La formation montréalaise sera également en spectacle à la Maison des jeunes Kekpart, à Longueuil, le 14 novembre. *

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