Social Distortion

Critique CD: Social Distortion – Hard Times and Nursery Rhymes


Social Distortion
Hard Times and Nursery Rhymes

Hard Times and Nursery Rhymes est le titre du plus récent album de Social Distortion, lancé sept ans après Sex, Love and Rock ‘n’Roll.

Loin de montrer signe de fatigue, le groupe fondé en 1978 par le chanteur et guitariste Mike Ness revient en force, ne changeant rien à sa formule gagnante qui consiste en un rock vitaminé, à la croisée des chemins entre le punk et le « southern rock ».

Fidèle à sa formule

D’entrée de jeu, la formation – un quatuor qui comprend (en plus de Ness) Jonny Wickersham à la guitare, Brent  Harding à la basse et David Hidalgo Jr à la batterie – fait la démonstration de son énergie dans une instrumentale intitulée Road Zombie, sur laquelle se déchaînent les musiciens.

Social Distortion donne dans un style qui n’est pas sans rappeler, par moments, les beaux jours de Lynyrd Skynyrd ou encore des Rolling Stones, et la chanson California (Hustle and Flow), avec ses chœurs et sa « slide guitar », ainsi que son rythme « honky tonk », en est un parfait exemple.

L’album est parsemé de chansons de ce genre, comme la touchante Bakersfield, ou encore la musclée Diamond in the Rough.

D’autres pièces, telles Gimme The Sweet and Lowdown et Alone and Forsaken, donnent plus dans le punk sans pour autant jurer avec le reste. De toute évidence, Ness maîtrise à la perfection ce style hybride qu’il a développé au fil du temps, créant ici une œuvre homogène d’une grande accessibilité.

Paroles suffisantes

Les textes traitent de sujets divers. Sur le premier extrait Machine Gun Blues, Ness raconte les déboires d’un gangster en 1934 qui désire se repentir pour les crimes qu’il a commis.

Dans Far Side of Nowhere, le narrateur décide de tout quitter pour partir sur la route, sans destination précise. « Put the pedal to the metal / Baby, turn the radio on / We can run to the far side of nowhere / We can run ‘til our days are gone. »

Des textes simples qui abordent des lieux communs, donc, et qui auraient eu leur place sur un disque de John Fogerty, Bruce Springsteen ou John Mellencamp, mais il n’y a pas raison là de bouder son plaisir. Au contraire, à l’instar de ces vétérans, Mike Ness nous offre ici un rock honnête, terre-à-terre, auquel chacun peut s’identifier.

À la fois agréable et ensoleillé, bénéficiant d’une production solide signée par Ness lui-même, Hard Times and Nursery Rhymes est un album parfait pour contrer les températures hivernales.

Espérons seulement ne pas avoir à attendre à nouveau pendant sept ans avant que Ness nous revienne avec du nouveau matériel. Et si la chanson Still Alive, qui clôt l’album, offre la moindre indication, il y a fort à parier que nous n’avons pas fini d’entendre parler de Social Distortion: « And I’m still alive and I will survive / I can take what life’s got to give / Just need a little time »

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