Critique CD: Piers Faccini – Two Grains of Sand

Piers Faccini
Two Grains of Sand

Il y a de ces artistes que l’on écoute une première fois sans trop d’intérêt, parce qu’on nous a suggéré de le faire. Il y a de ces artistes dont l’art et la recherche musicale nous semblent anodins, communs, mais qui s’imposent à nous, sournoisement, comme un ver d’oreille. De ces artistes, Piers Faccini en fait partie.

Bien que comparable à Xavier Rudd, Ray Lamontagne et Ben Harper , Piers Faccini apporte à la musique folk une couleur différente, comme un brouillard orangé; une lumière enveloppante, chaleureuse,  dans laquelle on voudrait se prélasser longtemps, les yeux fermés.

Appel à la perdition

Le dernier album de Piers Faccini, Two Grains of Sand, est fait pour se perdre, oublier et apprécier la musique mise à nue. L’artiste a d’ailleurs épuré considérablement ses arrangements depuis Leave No Trace (2004) et Tearing Sky (2006) en osant, entre autres, laisser tels quel les enregistrements maison des ballades guitare-voix Who Loves The Shade, Time of Nought et My Burden Is Light.

Pour la première fois, Faccini a contribué à chacune des étapes de cet album, s’assurant ainsi de la pureté, de la simplicité et de la modestie du produit final, reflet de sa vie campagnarde et sereine.

Inspiré également par les sonorités du blues, du rock, de la pop ou moyen-orientale, Piers Faccini met les mots justes sur ses craintes, ses questionnements et ses constatations face à la vie moderne, tout en conservant cet optimisme nécessaire à la création et l’avancement personnel.

Two Grains of Sand est un refuge. Il s’écoute à tout moment, dans toute situation. Mélodique pour s’endormir, lumineux pour se réveiller, ludique pour errer dans les rues, dynamique pour se déplacer en vélo, discret pour une musique d’ambiance…

Aux dires de plusieurs fans, Piers Faccini est un artiste à voir en spectacle. S’il vous est encore inconnu, c’est le moment d’y remédier. Il sera en spectacle le 28 octobre prochain, à l’Astral.