Neil Young

Critique CD: Neil Young – Le Noise


Neil Young
Le Noise

Cote de Éric P. Robillard:

Cote de Thomas Tigé:


Par Thomas Tigé :

S’il y a un album qui porte bien son nom, c’est celui-ci; Neil Young présente sa nouvelle production, un album dans lequel il est seul avec sa Gretsch et sa distorsion. Aucune section rythmique, aucun autre musicien n’est intégré dans cet album envoûtant et mystérieux.


À la fois vintage et moderne

Actif depuis les années 1960, Neil Young sait parfaitement ce qu’il fait. Il nous présente aujourd’hui un album simple, court mais pourtant très efficace. Les sons qui en sortent sont sans âge, rappellent la vieille époque tout comme la semaine dernière; les termes moderne et vintage sont ici des synonymes.

Sur les huit chansons présentées, deux d’entre elles sont jouées sur une guitare acoustique. Le reste est une transe, un amas de notes saturées qui s’harmonisent entre elles. Si le résultat surprend au début, on se fait vite à l’univers éclectique de ce disque qui ne ressemble finalement à rien de connu.


Lanois derrière la console

Même si cet album n’est en fin de compte que l’exploit d’un seul musicien, le son reste riche; entre les échos et les effets appliqués aux voix et à la guitare, on oublie l’absence de musiciens additionnels; l’univers créé ici est accrocheur et envoûtant.

Daniel Lanois, le producteur québécois qui était en charge de la réalisation de cette oeuvre, a d’ailleurs également réalisé les derniers albums de U2, groupe reconnu pour l’exubérance de ses effets.

Au final, il n’y a pas une chanson qui ne semble pas à sa place. L’album a beau être court, il est parfaitement équilibré.

Les huit pièces ne donnent aucune  impression de répétition, et les deux morceaux acoustiques, Love And War et Peaceful Valley Boulevard, sont placés à des endroits stratégiques qui permettent de se reposer les oreilles entre les  cacophonies pourtant si douces.


Par Éric P. Robillard:

Le chanteur Canadien et parrain du « grunge » Neil Young nous présente son 34e album, Le Noise, qui contient 8 chansons dont aucune qui ne soit ennuyante ou superflue.

En ce qui a trait à la production, Neil Young a fait confiance à un artiste originaire de la « Belle province » (Gatineau, Qc.) , Daniel Lanois, reconnu pour son travail avec U2 et Peter Gabriel, entre autres.

Daniel Lanois est une valeur sûre dans le domaine de la production et apporte généralement de nouvelles idées. Il le démontre en faisant équipe avec l’oncle Neil et lui concocte une texture riche qui se démarque de ses albums précédents.

C’est un produit différent, avec des textes qui rappellent un peu son album de 1995, Mirrorball.

Dès la première chanson Walk With Me, avec son omniprésent « reverb », Neil Young nous incite à explorer l’album. S’ensuivent Sign Of Love (qui rappelle l’excellente Act of Love) ainsi que la surprenante Someone’s Going to Rescue You, Neil nous prend par surprise et démontre qu’il est encore capable, après 40 ans de carrière, de continuer à capter notre attention avec une évolution musicale bien dirigée.

Les plus acoustiques Love and War et Peaceful Valley Boulevard sont sublimes et nous touchent avec des paroles comme: « J’ai chanté pour la justice et j’ai joué les mauvais accords mais j’essaie toujours de chanter par rapport à l’amour et la guerre ».

The Hitchhiker parle de son expérimentation des paradis artificiels (du deja-vù). On accroche sur la chanson It’s an Angry World qui nous rappelle que la vie est un combat de tous les jours , tous corps de métiers confondus.

Musique de road trip

Belle réussite pour Neil Young que cet album qui s’écoute très bien lors d’un long périple de Montréal à Toronto ou de Toronto à Winnipeg , par exemple !

Ses fans de longue date seront toutefois peut-être déçus, resteront peut-être sur leur appétit. Il n’en demeure pas moins qu’à l’âge de 65 ans , Neil Young fait encore très bonne figure.

Une tournée n’a pas été annoncé pour le moment (peut-être en 2011?). Cependant, il a joué un peu partout en Amérique , l’été dernier, avant la sortie de cet album sous le nom de tournée Twisted road. Son dernier passage à Montréal date de décembre 2008, au Centre Bell.

On retient : It’s an Angry World, Someone’s Going to Rescue You
On oublie : Ramblin’, The Hitchhiker

Événements à venir

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