My Chemical Romance

Critique CD : My Chemical Romance – Danger Days : The True Lives of the Fabulous Killjoys


My Chemical Romance
Danger Days: The True Lives of the Fabulous Killjoys

Après le succès incontestable de The Black Parade, My Chemical Romance récidive après 5 ans d’absence en studio avec un deuxième album concept intitulé Danger Days : The True Lives of the Fabulous Killjoys. Qu’on aime ou pas, il est indéniable que le groupe originaire du New Jersey cherche constamment à réinventer la recette de son succès. Et avouons-le : ça fonctionne.

L’album nous est introduit par le DJ Dr Death Defying, interprété par nul autre que Steven Montaño, le Steve Righ? du groupe Mindless Self Indulgence – dont la bassiste est, comme par hasard, la femme de Gerard Way, le leader de My Chemical Romance. Le DJ en question occupe un rôle de maître de cérémonie tout au long de l’album, nous racontant peu à peu les développements de l’histoire des Fabulous Killjoys.

Brièvement, l’album se tisse dans l’esprit du slogan « Art is the only weapon » (L’art est la seule arme), où les Fabulous Killjoys – campés par My Chemical Romance, bien sûr – lutte contre l’organisation BL/Ind, qui kidnappe les humains pour en faire des genres de robots, et où l’art et la couleur ne sont permis que dans l’illégalité.

C’est donc dans cette optique que le quatuor a mis au monde un album plus positif et dynamique que son prédécesseur. Alors que The Black Parade, aux airs grandioses et cérémonieux était fortement influencé du groupe britannique Queen, Danger Days se dirige plutôt vers un son plus près du rock n’ roll et de l’électronique.
Et la lumière fut…

La très rassembleuse Na Na Na (Na Na Na Na Na Na Na Na Na), le coup d’envoi de ce fort attendu quatrième effort, donne le ton pour les 53 minutes qui suivent : une explosion de quête de liberté, de rébellion, de lumière et d’espoir.

L’utilisation de synthétiseurs et parfois de « beat box » sur Planetary GO! et The Kids From Yesterday notamment, donne une toute autre couleur au groupe qu’on a souvent qualifié à tort ou à raison d’ « emo » et qui semblait s’enfoncer dans les sujets noirs et le culte de la mort et du défaitisme sur ses précédents opus. Danger Days est un véritable vent de fraîcheur sur la carrière du groupe et repousse les limites de sa créativité.

Le Dr Death Defying signe le parcours des Fabulous Killjoys avec l’hymne national américain, saluant leur défaite face à BL/Ind. Une critique politique ou sociétaire subtile serait-elle derrière ce choix? C’est à voir, mais la toute dernière chanson de l’album, Vampire Money, elle, est une ode à la rébellion et indique que l’espoir n’est pas complètement perdu.

Danger Days : The True Lives of the Fabulous Killjoys gagne à être écouté, ne serait-ce que pour apprécier l’effort et l’évolution d’un groupe de musiciens qui cherche constamment l’innovation dans son processus de création…

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