Mother Mother

Critique CD: Mother Mother – Eureka

Mother Mother - Eureka Mother Mother Eureka

Mother Mother fait son entrée dans l’année 2011 à la manière de notre ami le printemps : ensoleillé, motivant, pimpant, dansant. Mais ce qu’on se dit surtout en écoutant Eureka, le 3e opus du groupe originaire de Vancouver, c’est aussi ce qu’on se dit en recevant les premiers rayons du soleil printaniers sur notre peau : « Enfin! Où étais-tu tout ce temps? »

On aime Mother Mother pour plusieurs raisons. D’abord parce que c’est de la pop, mais pas trop pop, c’est-à-dire assez pour avoir envie de fredonner, de danser, d’aimer (bref, un petit plaisir coupable), mais c’est le genre de pop dont on ne se lasse pas et dont la complexité des compositions, l’originalité des arrangements et la touche rock font de Eureka un rafraîchissement auditif total.

Le premier extrait de l’album, The Stand, reflète parfaitement cette idée. On a l’impression d’assister à un jeu entre le leader de la formation, Ryan Guldemond, et ses deux acolytes féminines, Molly Guldemond et Jasmin Parkin.

Jeux de voix

D’ailleurs, c’est une complicité qui est palpable du début à la fin de l’album, durant ces douze chansons qui mettent la voix de Ryan de l’avant la plupart du temps, mais où les deux jeunes femmes prennent aussi la place qui leur est due, sur Gateway et Oleander par exemple.

Les arrangements vocaux du quintette sont certainement l’un des points forts de la formation vancouvéroise. Ça et la progression de leurs chansons, qui semblent toujours prendre la direction idéale. Une construction qui surprend, qui frappe par son originalité, mais qui ne dérange pas non plus. La première pièce de l’album, Chasing it Down, est un bel exemple du talent de composition de Ryan Guldemond. Elle explose de partout, tout en gardant sa cohérence. Chapeau!

Mother Mother n’excelle pas que dans ses pièces plus éclatées. Une chanson comme Original Spin, qui colle plus dans le moule de la pop conventionnelle, réussit tout de même à se distinguer par ses arrangements vocaux qui se jumellent parfaitement au rythme de la pièce et par son refrain qui ne peut quitter notre tête une fois qu’il y est entré.

Le groupe ne perd pas de son aplomb lors d’une ballade comme Born In A Flash, qui surpasserait plusieurs ballades pop rock qui ne veulent plus décoller des ondes radios.

Si vous n’aviez pas encore découvert Mother Mother lors de ses deux albums précédents, Touch Up (2007) et O My Heart (2008),  que l’indie-pop-rock vous allume et que les arrangements vocaux sont votre dada, vous serez certainement conquis par Eureka de Mother Mother.

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