Critique CD: Lady Gaga – The Fame Monster
Avec sa popularité croissante et son esprit créatif bouillant, il ne faut pas s’étonner que Lady Gaga ait décidé de ne pas attendre d’avoir le matériel suffisant pour faire paraître un album complet avant de déposer quelque chose de neuf chez les disquaires.
Comme son titre l’indique, «The Fame Monster » est ni plus ni moins une «rallonge» de son premier disque «The Fame», une ensemble de pièces inédites dans la même lignée que l’album à succès de l’énigmatique diva.
Pour pousser le concept plus loin, aussi bien agrafer ce bouquet de huit chansons (tout juste 35 minutes d’écoute) au premier album dans une version «édition limitée» de deux disques. De cette façon, ceux et celles qui ne s’étaient pas encore procurés «The Fame » auront une raison de plus de le faire, et les fans de la première heure dévoreront avec appétit ce presque-maxi servi seul. Juste à temps pour le Temps des Fêtes, bien sur.
Les successeurs à Poker Face et Just Dance
Le premier extrait de «The Fame Monster», «Bad Romance», et son vidéoclip ont eu l’effet d’une bombe sur les radios et sur le web.
Si on cherchait encore à prouver que «Poker Face» et «Just Dance» n’étaient pas des coups de chance, c’est maintenant établi. Lady Gaga est bel et bien une machine à «hits». «Monster», malgré ses allusions évidentes à la pop que cultivait une certaine Madonna il y a deux décennies, connaîtra sans doute le même sort : succès radio assuré et incontournable des pistes de danse. Même chose pour «Dance In the Dark» qui n’a rien de bien original, mais l’efficacité de la production est indéniable. Évidemment, le duo Beyoncé/Lady Gaga sur «Telephone» charmera également les amateurs du genre à coup sur.
C’est toutefois sur des titres comme «Speechless», une balade tempérée avec une intro à la Beatles (!), ainsi que «Teeth» et ses paroles ambigües que Lady Gaga démontre davantage de créativité et de glanage de choix. D’autres pièces fonctionnent moins bien, comme la comique «Alejandro» qui évoque davantage Ace of Base que les chefs de file de la pop, mais rien ici pour dérailler le plaisir que procurera ce nouvel EP aux adeptes du genre.
En somme, «The Fame Monster» est une autre super-production taillée sur mesure pour les pistes de danse, avec juste assez de chien pour entrer dans la danse des radios commerciales et avoir de bonnes chances de dominer les palmarès.
Moments forts:
Bad Romance, Teeth, Speechless, Telephone (avec Beyoncé)
Moments moins forts:
Alejandro, So Happy I Could Die
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