Critique | Billy Tellier en première montréalaise au Théâtre St-Denis

Personnalité de plus en plus connue de la télé (Les Atomes crochus, Colocs.tv) et de la radio (l’émission matinale de CKOI), Billy Tellier revient à ses premières amours : faire rire sur scène. Son premier one-man complet, La loi du plus fort, ravira les adeptes sans toutefois ébranler le monde de l’humour, en raison de son matériel prudent mais fort divertissant.

À l’instar de son bon ami Alexandre Barrette, Billy Tellier propose un spectacle de stand-up anecdotique et pratiquement exempt de vulgarité. Il ne s’y brasse ni grande controverse, ni grand débat ; on y retrouve plutôt le fruit d’observations cocasses sur des sujet ordinaires, modelées dans des blagues bien amenées.

Billy Tellier débute avec un numéro soutenant la thèse selon laquelle le vrai rôle de l’homme, de nos jours, c’est de faire rire. Et c’est là où un gars comme Billy Tellier peut pallier à son manque (avoué) de virilité et s’affirmer comme un vrai homme moderne… de 5 pieds et 3 pouces.

D’ailleurs, l’auto-dérision est probablement l’arme la plus efficace de Tellier. Sans abuser des gags de petit, l’humoriste se sert de cette réalité pour rendre le contenu de son spectacle plus personnel, adapté et unique.

La première partie du spectacle se poursuit et c’est là que Billy Tellier est à son meilleur, notamment dans un numéro où il se présente comme un leader politique d’un pays théorique à inventer.

Sa mise en scène chuchotée dans l’église, alors que s’effectue devant lui le baptême de son filleul, est aussi très efficace. Espiègle, il s’avère alors très habile et bon enfant.

En deuxième moitié de show, Tellier évoque son éventuel mariage et la pression entourant la fameuse grande demande. Rien qu’on n’a jamais entendu, mais l’humoriste réussit à y mettre sa touche personnelle de belle façon.

Une belle finale vient clore le spectacle à tout juste deux heures, entracte compris.

Les fans y trouveront leur compte, eux qui se font de plus en plus nombreux.

Deux supplémentaires ont été ajoutées pour les 17 et 18 mai 2013, toujours au Théâtre St-Denis 2.

 

Photos en vrac
par Patrick Roger