Bastille

Critique | Bastille au Centre Bell de Montréal

Le groupe britannique mené par Dan Smith, Bastille, s’arrêtait pour la toute première fois à Montréal mardi soir, pour un concert au Centre Bell. 

Un premier passage attendu, puisque leur venue en ville avait été annoncée en janvier dernier, avant d’être annulée avant la mise en vente des billets. Le spectacle était à ce moment prévu pour le Métropolis.

Or, vu la popularité grandissante du groupe, dû aux chansons Pompeii ou Bad Blood, c’est plutôt dans un aréna que le concert s’est déroulé devant une foule toute de même assez clairsemée. Seuls le parterre et la section des rouges étaient ouverts, et loin d’être remplis pour une assistance de 6500 personnes.

Dès les premières notes de Things We Lost in the Fire, les cris des fans (assez jeunes en majorité) ont explosés. Dan Smith s’est tout de suite mis à sauter sur place, frappant ses percussions, baguette dans une main, micro dans l’autre.

Smith a d’ailleurs une énergie assez impressionnante et une belle présence scénique, toujours en mouvement, en interaction avec la foule, sa voix au timbre bien particulier est étrangement toujours juste, forte, claire, sur les notes. Un véritable tour de force.

photo par Catherine Rosa

Dan Smith de Bastille, photo par Catherine Rosa

L’importance accordée aux percussions et l’énergie du groupe en général rappelait beaucoup le concert de Imagine Dragons aussi présenté au Centre Bell, en mars dernier. Cependant côté décor scénique, c’était bien en deça des attentes. On aurait dit en fait que la structure n’était pas adaptée à un format d’amphithéâtre, puisque même avec d’excellentes place, la vue sur l’écran triangulaire du fond était extrêmement obstruée. Dommage, puisque le visuel aurait pu être intéressant.

Les moments surprenants de la soirée reviennent aux reprises de vieux succès limite kitsch des 90, soit l’inoubliable No Scrubs de TLC, renommé ici No Angels puisque la trame sonore utilise celle de la chanson Angels du groupe The XX et incorporant des citations du film Psycho, en plus de Rythm of the Night de Corona, rebaptisé Of the Night par Bastille.

Cette dernière, jouée au rappel juste avant le méga-hit Pompeii et après Get Home, une pièce qui rappelait Imogen Heap, était probablement le plus beau moment de la soirée (avec Icarus, plus tôt dans la soirée), Smith invitant les spectateurs à s’accroupir puis à sauter à chaque refrain. La fête qui avait débuté avant le rappel, durant Flaws alors que Smith a pris un bain de foule, faisant le tour du parterre, se poursuivait. Le hit tant attendu, Pompeii, suivait, interprété en compagnie de Grizfolk, le groupe qui assurait la première partie du spectacle.

Sans trop se démarquer de la masse et du genre, Bastille aura toutefois su satisfaire ses fans et offrir une prestation sincère et sentie. Smith a définitivement le don d’animer une foule et c’est tout à son honneur.

Grille de chansons

Things We Lost in the Fire
Weight of Living, Pt. II
Laura Palmer
Laughter Lines
Bad Blood
Blame
Overjoyed
Poet
These Streets
Skulls
The Silence
Oblivion
No Angels
Icarus
The Draw
Flaws

Rappel
Get Home
Of the Night
Pompeii

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