Critique | Bad Religion au Métropolis de Montréal

Les vétérans de Bad Religion étaient de retour à Montréal samedi pour un concert au Métropolis, à l’occasion de leur tournée entourant la sortie du nouvel album True North, paru en janvier. The Bronx et Polar Bear Club assuraient la première partie.

Greg Graffin. Photo par Karine Jacques.

Malgré les années qui passent, la formation californienne gagne en énergie sur scène et continue de nous offrir du matériel de qualité. True North est puissant, et tout le Métropolis, qui était plein à craquer pour l’événement, n’attendait rien d’autre que de se faire servir des nouvelles chansons sur un plateau d’argent.

Eh bien les fans de toutes les époques ont été comblés avec une prestation de 90 minutes qui couvrait l’ensemble des 30 ans de carrière au sein de la communauté punk.

Avec des pièces tournant souvent près du deux minutes bien calculées, disons que les titres s’enchaînaient à un rythme d’enfer.

Le parterre était particulièrement agité, surtout durant la première partie du spectacle, mais il n’était pas évident de suivre le tempo imposé par Graffin et sa bande. De petites pauses entre quelques chansons auraient été probablement appréciées par les fervents du moshpit, mais bon, difficile de critiquer un groupe pour ça!

Greg Graffin, leader du groupe, possède une gestuelle unique en spectacle et nous en avons encore eu un bel exemple. Ses nombreux mouvements secs qu’il exécute avec ses bras en chantant transmettent sa fougue contagieuse sans même se déplacer.

Le bassiste Jay Bentley. Photo par Karine Jacques.

Il est bien de voir qu’il est encore 100% efficace et qu’il croit plus que jamais en son groupe et à tout ce que ce dernier dégage, puisque avouons-le, après tant d’années derrière le micro, il serait facile de tomber dans la redondance.

On sentait que le groupe était particulièrement allumé lorsqu’il livrait des pièces de leur dernier opus True North. Fuck You et Nothing To Dismay se sont particulièrement démarqués sans toutefois laisser en reste les Vanity et Robin Hood In Reverse.

Par la suite, Bad Religion a ouvert son répertoire de classiques pour impressionner la foule. Impossible de rester de glace devant les Against The Grain, NO Control, Recipe for Hate ou encore Suffer. Epiphany fut aussi un très bon moment lors du spectacle. La ligne de basse du début est simplement un petit bijou et nous est livrée de brillante façon.

Et enfin, comment passer sous le silence Fuck Armageddon…This is Hell, qui nous a été présentée comme première pièce du rappel. Un choix judicieux qui a tout simplement fait lever le toit du Métropolis. Bien joué!

En somme, une soirée béton comme les fans de punk les aiment bien. Il aurait été difficile de demander mieux. Point à la ligne.

En première partie : Polar Bear Club et The Bronx

Jimmy Stadt, de Polar Bear Club. Photo par Karine Jacques.

Polar Bear Club avait la très difficile tâche de réchauffer la salle à moitié pleine dès 20h.

Malgré un style qui se démarquait un peu de celui de Bad Religion – un genre que l’on pourrait qualifier de post-hardcore – le groupe a su user du peu de temps qu’il avait devant lui pour impressionner.

Leur aisance scénique – particulièrement celle du chanteur Jimmy Stadt – leur a valu un chaleureux accueil de la foule.

Bien fait pour le groupe de Rochester qui n’est pas du tout habitué de se produire dans des salles de cette taille.

The Bronx, qui a remplacé Against Me! à la dernière minute juste avant le début de la tournée, a bien su livrer la marchandise.

Une performance très honnête qui les a sans aucun doute attiré quelques nouveaux fans pour leur prochain passage dans la métropole.