Critique Album: The Hives – Lex Hives
Après cinq ans d’absence, le groupe garage-rock suédois The Hives est de retour et ne semble pas avoir changé d’un iota! Voilà là une très bonne nouvelle, puisque The Hives n’a jamais été salué pour sa grande originalité, mais plutôt pour son pep fou, son énergie sauvage et les hurlements de son chanteur, l’ultra-charismatique Howlin’ Pelle Almqvist, et c’est bien ce qu’on retrouve sur la plupart des titres.
Qui d’autre que The Hives pourrait débuter un album avec une pièce de tout juste une minute, dont le texte consiste à répéter « Come On! » environ une cinquantaine de fois! (La pièce s’intitule Come On! pour ceux qui se le demandaient). On devine que le groupe en fera sa pièce d’introduction sur scène.
Oui, The Hives respectent une recette éprouvée: du rock’n’roll sans détour qui ne rivalise avec personne en matière d’ingéniosité. Certains diront que ç’a toujours été le cas, même si plusieurs titres de Tyrannosaurus Hives (2004) et même Veni Vidi Vicious (2000) réservaient quelques surprises agréables dans le détour. Il y a bien la « ballade » Without The Money qui détonne par son approche plus posée et la prédominance de l’orgue au lieu des guitares mordantes, et l’introduction de My Time Is Coming qui laisse pantois.
Mais en général, c’est sur le plan de l’interprétation que The Hives se démarque: une approche furieuse, des tempos accélérés, un son déchaîné avec tout juste ce qu’il faut de retenue pour éviter la cacophonie. Et Pelle, l’un des « frontman » les plus convaincants du rock moderne, qui propulse les textes (plutôt génériques) et les mélodies vocales de son inépuisable clapet.
Lex Hives regorge de bons titres, les plus faibles étant, étrangement, les singles. Go Right Ahead évoque un genre de croisement entre ACDC et Electric Light Orchestra, ce qui ne donne pas de très bons résultats. Dans le même genre (au tempo plus modéré), Take Back The Toys fait un meilleur travail.
Wait A Minute paraît aussi être un choix tout indiqué comme extrait radio, mais sa mollesse en fait l’une des moins bonnes pièces du disque.
Au contraire, des chansons comme Patrolling Days et These Spectacles Reveal The Nostalgics rappellent les meilleurs éléments des Ramones, alors que If I Had A Cent évoque… les anciens albums de The Hives!
Finalement, Lex Hives propose 31 minutes de bon rock (la plupart du temps, du moins) et une panoplie de nouvelles chansons à insérer dans la grille de chansons des spectacles à venir. Car c’est bien comme ça qu’il faut le voir: tout album de The Hives n’est que poudre à canon pour les grandes pétarades en tournée.
Ça adonne bien: The Hives seront à Montréal le lundi 25 juin prochain pour un concert au Métropolis. Pour en savoir plus, cliquez ici. Ça promet d’être intense!
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