Critique album | Sunny Duval – Amour d’amour

Pour bien passer le dernier mois de l’été, le nouvel album Sunny Duval est tout à fait indiqué. Évitons les mauvais jeux de mots possibles avec son prénom et la belle saison, et disons simplement qu’Amour d’amour est un disque au rythme enlevant et qui nous colle automatiquement un sourire aux lèvres.

L’ancien membre des Breastfeeders n’en est pas à ses premiers pas en solo – il s’agît ici de son troisième album. Et si vous êtes familiers avec ses précédentes œuvres, vous ne serez pas dépaysés. On y retrouve le même amour pour le rock rétro, la pop dansante, les chœurs féminins dynamiques et les solos de guitare bien sentis.

Bénéficiant d’une réalisation plus léchée que sur ses précédents albums (signée Duval lui-même, avec la collaboration de Ryan Battistuzzi), ce disque enregistré entre la Nouvelle-Orléans et Montréal brosse un portrait des styles qui sont chers au guitariste. Tout au long de l’album il effleure les plus grands, de Chuck Berry (Ta Face, fac-similé de Brown-Eyed Handsome Man) à Fats Domino (Se concentrer, c’est difficile) en passant par Solomon Burke (Oiseau de nuit, qui rappelle Everybody Needs Somebody to Love).

Bien que les textes, qui traitent principalement d’amour, soient quelque peu naïfs et simplistes, cela joue en faveur du genre qui se veut ludique et rassembleur. Chaque pièce est accrocheuse et peut facilement être fredonnée après une ou deux écoutes (J’aime quand tu m’appelles mon amour, Amour d’amour).

Le ton emprunté par Duval au chant rappelle par moment la bonhomie de Damien Robitaille (avec lequel il a collaboré sur un précédent album) et ceci, agrémenté des voix de Mara Tremblay, Victoria Lord, Mark Hébert et Patrick Nadon, produit un résultat entraînant, amusant et des plus sympathiques.

Mentionnons également le travail de Mara Tremblay au violon, piano et autres, de la basse groovy de Mark Hébert, des cuivres bien dosés et du travail du reste des musiciens qui jouent avec souplesse et un palpable enthousiasme.

Amour d’amour est un bon petit album pop rock à la sauce rétro qui vous fera sentir léger et vous incitera probablement à prendre votre bien-aimée par la taille –  rien de plus compliqué. Que le simple plaisir du bon vieux rock.