Sam Roberts Band

Critique album | Sam Roberts Band – Lo-Fantasy

Sam Roberts Band - Lo-Fantasy Sam Roberts Band Lo-Fantasy

Étant à sa sixième sortie d’album, Sam Roberts Band a déjà fait ses preuves. En introduisant Lo-Fantasy, le groupe montréalais réussit à surprendre avec un son groovy aux airs électroniques, un univers musical peu expérimenté auparavant par Roberts et sa bande, mais qu’ils maîtrisent sans aucun doute avec brio.

La formation Sam Roberts Band a bien évolué depuis la sortie de son premier opus, The Inhuman Condition, bien qu’à chaque sortie d’album, le groupe soit resté assez conservateur en proposant un son particulièrement rock alternatif.

Lo-Fantasy sort toutefois de l’univers des hymnes rock que le public a pu connaître à travers We Were Born In a Flame, par exemple. L’album a plutôt un penchant pop/électro bien dosé. Il s’agit certainement de l’oeuvre la plus rythmique que le groupe n’ait jamais composée.

D’ailleurs, Roberts s’est procuré une munition considérable en nommant Youth (Martin Glover, des groupes Killing Joke et The Fireman) comme producteur de l’album, un homme de renom qui a travaillé avec des géants tels que U2, Depeche Mode et The Verve. Youth en est certainement pour quelque chose dans l’expérimentation sonore du groupe sur son dernier album.

Un peu de groove

La chanson We’re All In This Together, un titre groovy et catchy sorti en octobre 2013, donnait un bon avant-goût de la couleur de Lo-Fantasy, un album plus pop que ce que le public du groupe est habitué. Shapeshifters est dans la même veine, avec une texture qui rappelle le populaire Get Lucky de Daft Punk.

Des refrains à fredonner

Roberts et sa bande proposent également des titres très intenses qui prouvent la grande maturité du groupe.

Par exemple Human Heat traite du  thème de la dualité entre les gestes et les désirs sur des notes de pianos saccadés et des riffs de guitares quasi névrosés. Angola, elle, a tous les ingrédients d’un hit, avec un refrain bien rythmé qui colle à l’esprit.

Lo-Fantasy n’est pas que groove et pop/rock rythmé. Metal Skin, Never Enough et Golden Hour ont des allures de balades, parfois jazzy avec des notes cuivrées et des subtilités exotiques qui amènent certainement un équilibre à l’album.

Une vibrance électronique

La propension électronique de l’album se fait ressentir à travers The Hands of Love et Chasing the Light, par exemple, qui sonnent quelque peu comme U2 et Depeche Mode dans les années 80 (là où l’influence de Youth est la plus perceptible). Les notes sont vibrantes et les voix sont recouvertes d’un voile écho qui s’harmonise bien avec les beats électros.

Même si Lo-Fantasy est un album qui explore plusieurs avenues, la signature du groupe est tout de même bien présente. Sam Roberts Band est en pleine possession de ses moyens et prouve qu’il peut autant faire danser les foules avec ses refrains entraînants que faire plaisir aux esprits solitaires avec son style d’écriture appréciable.

À surveiller: Sam Roberts Band dévoilera ce samedi (15 février 2014) la chanson Broken Teeth, spécialement composée pour les Jeux olympiques 2014.

À écouter: Human Heat, Metal Skin, Angola et Golden Hour.

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