Queens of the Stone Age

Critique album | Queens of the Stone Age – … Like Clockwork

Queens of the Stone Age - ... Like Clockwork Queens of the Stone Age ... Like Clockwork

Parmi les groupes les plus pertinents des hautes sphères du rock depuis le début des années 2000, on retrouve Queens of the Stone Age, dont le rôle dans le portrait du rock’n’roll moderne s’apparente à un genre de Mr. Hyde des Foo Fighters. Alors qu’on les croyait sur la pente descendante après Era Vulgaris en 2007, voilà que …Like Clockwork ramène dignement QOTSA à l’avant-scène. Une montagne d’attentes accompagnaient la sortie de ce nouveau disque, qui s’avère certainement l’une des parutions rock les plus pertinentes et à valeur de réécoute les plus hautes de l’année à date. 

Queens of the Stone Age a toujours été mené par un seul homme, un sale type qui sait bien s’entourer : l’unique Josh Homme. La caste à géométrie variable qui l’accompagne change au gré des albums.

Son équipage, cette fois-ci, a de quoi en mettre plein la vue : Dave Grohl à la batterie pour la moitié des pièces (en raison du départ de Joey Castillo à mi-chemin dans le processus), Elton John et Trent Reznor (sur Fairweather Friends), l’ex-Distillers et épouse de Homme Brody Dalle, Jake Shears des Scissor Sisters et Alex Turner à la co-écriture de Kalopsia.  Les vieux complices Nick Oliveri, Mark Lanegan et Alan Johannes reviennent aussi au bercail pour un flirt de plus.

 

Homme, le rock’n’roll et la mort

Au-delà des talents impliqués, c’est véritablement celui de Homme qui brille sur cet album complexe, varié et par moments très émotif. Un pan du rockeur que plusieurs (lui-même compris) attribuent à son expérience de mort imminente en 2010.

Ceux qui ont suivi la carrière du rouquin nouvellement quarantenaire le connaissent davantage pour son je-m’en-foutisme notoire (que lui permet son extraordinaire flair), son attitude désinvolte et son sens de l’humour un peu tordu que pour ses élans de philosophie sensibles. Mais cette approche douce-amère, jumelée à une grande intensité naturelle, donne lieu à un grand album, divertissant, ingénieux et parfois déchirant.

… Like Clockwork regorge de passages à fleur de peau (la chanson titre, I Appear Missing et The Vampyre of Time and Memory, notamment). Le côté sombre et sournoisement sexy de QOTSA est bien présent avec des titres comme Keep Your Eyes Peeled, alors que quelques pistes plus vitaminées rehaussent judicieusement l’album, comme I Sat By The Ocean (dont le ton contraste avec les paroles de coeur brisé) ou la funky Smooth Sailing, qui serait sans doute le hit de l’été si les radios commerciales avaient le moindrement le goût d’un brin de risque.

L’album se conclut sur une sombre et étrangement jolie ballade, …Like Clockwork, qui reprend plusieurs thèmes de l’album et clôt celui-ci à 46 minutes. Pas une de trop.

Brillant disque qui gagne à être écouté à répétition.

À écouter : Smooth Sailing, …Like Clockwork, Keep Your Eyes Peeled, Fairweather Friends, I Appear Missing.
À éviter : (rien à déclarer)

 
Queens of the Stone Age à Montréal prochainement?

Plusieurs dates canadiennes seraient bientôt annoncées pour le début de l’automne prochain. Les fans ont donc raison d’espérer la tenue d’un concert de Queens of the Stone Age à Montréal vers septembre ou octobre. À suivre…

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