Critique album | Les Soeurs Boulay – Le poids des confettis

Les Soeurs Boulay, grandes gagnantes des Francouvertes 2012, offrent un premier album irrésistible par sa signature ukulélé-guitare et voix épurées.

Le poids des confettis, enjolivé à la réalisation par Philippe B, est un disque aux couleurs pastel qui nous plonge dans un univers baigné de guirlandes, de fleurs et de lumière.

Stéphanie et Mélanie Boulay ont grandi en Gaspésie. Après avoir bossé comme choriste et en solo, le duo a vu le jour un matin de lendemain de brosse, pour se consoler un peu. Leurs voix – résultat d’années de cours et de concours – se distinguent. Leur approche favorise l’harmonie vocale ; deux voix en symbiose qui résultent en un bricolage de mélodies. Un style minimaliste folk légèrement teinté de country.

La poésie des textes est imaginative tout en étant d’une grande simplicité. La proximité, l’intimité des textes décèle une douce nostalgie et une folie assumée. Leur langage est des plus colorés. Elles nous enchantent par leurs histoires du quotidien. Une certaine magie émane d’ailleurs de leur synergie. Stéphane Lafleur (Avec pas d’casque) signe les textes de deux chansons – Ôte-moi ton linge et Ton amour est passé de mode.

Parmi les musiciens ayant participé à l’album, notons la présence des fidèles acolytes d’un certain Pierre Lapointe : Josiane Hébert à l’harmonium, Guido Del Fabro à la mandoline, au violon et à l’alto, ainsi que Philippe B, aux arrangements, à la réalisation et à la guitare.

Le poids des confettis voit le jour sous l’étiquette Grosse Boîte. L’album joliment nommé est une capture d’un moment. Fragile et nu, il nous fait sourire en coin. C’est un disque rare, un disque vrai. De la musique qui fait du bien.

* Lancement gratuit, ouvert au public, ce mardi soir au La Tulipe, dès 18h.