Critique album | Laura Veirs – Warp & Weft

Laura Veirs - Warp & Weft Laura Veirs Warp & Weft

Avec un titre emprunté au monde du tissage, l’album Warp & Weft de Laura Veirs est une œuvre sensible qui entremêle les thèmes de la vie et de la mort, ainsi que l’opposition entre la lumière et les ténèbres. 

Enregistré alors qu’elle était enceinte de huit mois de son deuxième enfant, le disque traite des craintes d’une mère pour son bambin, de son attachement aux êtres qui lui sont chers et la peur de les perdre éventuellement.

Aidée de son mari Tucker Martine à la réalisation (lui qui fut derrière les derniers albums de Neko Case et The Decemberists, entre autres), Veirs a créé une série de chansons mélodieuses, relativement simples, mais dont les textes offrent divers degrés de lecture.

À son chant somptueux et son jeu de guitare s’ajoutent plusieurs invités de marque, dont k.d. lang, des membres de My Morning Jacket et The Decemberists ainsi que la susmentionnée Neko Case.  Cette dernière appose sa voix sur la pièce d’ouverture, Sun Song, sur That Alice (un hommage pop-rock à la musicienne Alice Coltrane, fille de John) et sur la captivante Dorothy of the Island, à laquelle Veirs intègre un segment du classique traditionnel Motherless Children.

Avec ses invités, Veirs donne du tonus à ses compositions tout en explorant divers styles, qu’il s’agisse de la douce simplicité de Finster Saw the Angels (les voix en harmonie de Veirs et k.d. lang, un accordéon et deux guitares), la pop rock, ou le jazz modal de la pièce White Cherry, qui clôt l’album (un autre hommage à Alice Coltrane).

Il s’agit là d’un petit disque curieux, pas banal du tout, qui devrait savoir retenir votre attention.  Si bien que plusieurs personnes risquent de vous demander, avec des yeux curieux : « Qu’est-ce qui joue? »  La voix de Veirs est mielleuse, ses mélodies sont simples, et les émotions sont sincères, ce qui donne en fin de compte un album remarquable.

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