Hiatus Kaiyote

Critique album | Hiatus Kaiyote – Tawk Tomahawk

Hiatus Kaiyote - Tawk Tomahawk Hiatus Kaiyote Tawk Tomahawk

La formation « future soul » de Melbourne, Hiatus Kaiyote, a revampé son premier EP (dont la sortie indépendante était très limitée) et en a fait un album complet intitulé Tawk Tomahawk. Le voyage, groovy et sensuel, nous transporte du début à la fin vers une variété de destinations envoûtantes. Toute une découverte.

Les amateurs d’Erika Badu ou The Roots apprécieront sans doute cette nouvelle approche du soul moderne (Malika, Nakamarra), agencée à d’autres trucs plus jazzy (The World It Softly Lulls) ou plus dramatiques / cinématiques (Lace Skull) et des effluves de musique du monde.

Le résultat n’est pas sans rappeler les belles années du trip-hop, à l’époque où les Lamb et Supreme Beings of Leisure suivaient la vague amorcée par Portishead et Massive Attack, et lui juxtaposaient une touche de soul rafraîchissante.

L’instrumentation est aussi riche que les influences du groupe, et la somptueuse voix de Nai Palm vient s’y déposer avec grâce. À 23 ans, son chant est singulier sans être affecté ; sa voix regorge de personnalité sans trop forcer.

Le légendaire rappeur américain Q-Tip, reconnu pour son travail au sein du groupe A Tribe Called Quest, vient bonifier l’album de sa présence en ajoutant un couplet rappé sur la deuxième version de la chanson de clôture Nakamarra. Ce titre s’y retrouve donc en double : une fois avec Q-Tip, une fois sans lui.

Déjà, un prochain album serait en chantier pour l’an prochain. Mais pour l’instant, cette introduction au groupe est déjà savoureuse en soi.

À découvrir. Le groupe sera en concert au Petit Campus le 8 août prochain.  L’album Tawk Tomahawk est disponible en version numérique depuis mardi. Version CD le 30 juillet.

À écouter : Mobius Streak, Malika, Ocelot, Nakamarra (avec Q-Tip).

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