Green Day

Critique album: Green Day – ¡Uno!

Green Day - ¡Uno! Green Day ¡Uno!

Passé le choc de la pochette (horrible), du nouveau look de Billie Joe Armstrong, Tré Cool et surtout Mike Dirnt (bonjour l’ado attardé emo) et du concept des trois albums en trois mois (qui attise bien évidemment la curiosité), on peut finalement commencer à se concentrer sur le contenu même de ce premier d’une nouvelle trilogie, ¡Uno!. Est-ce que Green Day gagnera son pari d’une deuxième suite d’albums dans un concept défini, après l’énorme succès de American Idiot, puis de 21st Century Breakdown?

Les attentes sont élevées et ceux qui espèrent toujours un retour plus punk, plus adolescent, plus « raw » qui a fait la gloire du trio dans les années 90 seront malheureusement déçus. Green Day ne cache par contre pas son désir de prendre un tournant plus pop sans tomber dans le prémaché.

S’inscrivant dans la même lignée que ses deux prédécesseurs, ¡Uno! rebrasse encore la même poésie romantico-rebelle aux questionnements existentielles (Les « Are we all too young to die? » de Carpe Diem), les mêmes séries d’accords à peine réarrangées et les mêmes effets de guitares.

On retrouve cependant la fougue de American Idiot, qui s’était essouflée sur 21st Century Breakdown. La pièce d’ouverture, Nuclear Family, pour laquelle le groupe vient tout juste de dévoiler un vidéoclip, deviendra probablement le nouvel hymne d’une génération, un peu comme American Idiot l’avait fait.

On aime le début de Kill The DJ, mais elle se transforme rapidement en une sorte de chanson pop actuelle, sans les « beats » agressants et la voix stridente d’une chanteuse commerciale. Il faut dire qu’entendre les mots « DJ » et « Dancefloor » de la bouche d’Armstrong, ça surprend.

Let Yourself Go est la seule qui s’inscrit réellement dans un esprit punk, rythme effréné et bonne quantité de « fuck » à l’appui. Pour sa part, l’amusante Troublemaker amène un vent de fraîcheur sur le répertoire du trio de la côte-ouest.

Le tout premier extrait radio, Oh Love, vient conclure le tout, avec un clin d’oeil évident aux deux opéras rock précédents, ce qui en somme, ne se présente pas comme une conclusion représentative de l’album complet.

Ce ¡Uno!, c’est du Green Day des années 2000 pur, on en convient. Seulement, avec le succès que cette nouvelle formule d’album concept leur a apporté, les trois musiciens semblent s’enliser dans la « recette de la valeur sûre ».  Reste à voir ce que ¡Dos! et ¡Tré! nous réserveront, mais il y a fort à parier que ce ne sera qu’une copie presque conforme du premier.

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