Critique album | Glen Hansard – Drive All Night
Drive All Night est le plus récent EP de l’Irlandais Glen Hansard, qui fait suite à son album Rhythm & Repose lancé en 2012.
Composé de quatre chansons, dont trois compositions originales, le mini-album vaut principalement le détour pour sa pièce de résistance, la chanson-titre, une reprise d’un classique de Bruce Springsteen que l’on retrouvait sur son album double de 1980, The River.
Une longue lettre de plus de huit minutes à un amour perdu, empreinte de douleur et de déchirures, la chanson revit de plus belle entre les mains du sensible Hansard. Accompagné d’Eddie Vedder au chant et de Jake Clemons au saxophone – celui-ci rendant ainsi hommage à son oncle, le défunt Clarence Clemons, qui jouait sur la pièce originale – Hansard chante avec ses tripes (comme toujours) et se vide le cœur tout en nous faisant passer par diverses émotions. De toute beauté.
Réalisé par le vétéran Joe Henry, l’EP met bien en évidence les talents de chanteur et de guitariste de Hansard, tout en laissant libre cours à sa grande sensibilité. L’économie de moyens est privilégiée : des doigts qui pianotent nerveusement et quelques coups de cymbales pour Pennies in the Fountain, un échange simple et sensuel entre la batterie et la basse sur Renata, et pour Step Out Of The Shadows, on a opté pour la seule voix de Hansard, qui chante avec un mélange d’assurance et de douceur.
Si l’on est déjà amateur de Hansard, ainsi que de ses précédents groupes The Frames et The Swell Season, ce disque nous contentera en attendant un prochain réel album. Les fans de Springsteen risquent, quant à eux, d’être divisés à propos de la reprise de Drive All Night. Mais si vous souhaitez vous familiariser avec l’univers romantique de Glen Hansard, ce mini disque est une bonne porte d’entrée.
- Artiste(s)
- Glen Hansard
- Catégorie(s)
- Folk, Rock,
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