Eclipse

Critique album: Eclipse – The Pink Floyd Story – Live au Capitole de Québec

Eclipse - Live au Capitole de Québec Eclipse Live au Capitole de Québec

Plusieurs formations à travers le monde réinterprètent les nombreux titres marquants de la formation britannique Pink Floyd, mais l’une d’entre elles, québécoise de surcroît, commence à se faire un nom des plus sérieux.  La troupe du spectacle Eclipse – The Pink Floyd Story lançait, le mois dernier, un premier enregistrement capté (comme son nom l’indique) live au Capitole de Québec le 23 octobre 2010.

Bien que le CD ne puisse donner une idée de l’impressionnante technique qui donne lieu au fameux visuel du spectacle,  que l’on dit époustouflant, on est à même de constater que le claviériste Chris De Zordo, le bassiste Chaz Butcher, le guitariste Peter Grant, le batteur Dan Legault et le saxophoniste Yannick Corderre prennent leur Pink Floyd très au sérieux.

L’exercice aurait pu s’orienter de plusieurs façons, de la réinterprétation totale au respect religieux des versions originales. Celle de Eclipse est méticuleuse et léchée, les cinq compères calquent pratiquement les 11 titres choisis, en y ajoutant toutefois un souffle qui laisse transparaître une admiration sans borne.

Les structures, les tempos, même les solos de guitare sont pratiquement identiques aux versions originales. Même chose du côté de la sono: on sent que les tons et les effets de guitare et de synthé, les textures et l’équipement de Pink Floyd ont été rigoureusement étudiés afin de reproduire le plus fidèlement possible ce son qui a marqué une époque.

Les 5 complices sont appuyés, comme il se doit, par 3 choristes  Catherine Granger, Stéphanie Laliberté et Lauren Mulligan qui font un travail admirable, particulièrement celle qui se lance dans cette vertigineuse envolée vocale qui domine Great Gig in the Sky. Dommage que l’on ne puisse savoir de laquelle il s’agit, puisque la pochette ne fournit pas cette information.

La sélection des titres repris pour une telle aventure doit être déchirante pour des toqués de Pink Floyd, mais la troupe a abouti avec les 11 titres les plus communs du groupe. À l’exception de Astronomy Domine – un vieux titre de l’époque Syd Barrett qui a toujours trouvé une résonance particulière à Montréal, notamment grâce à la version popularisée par Voivod – tous les titres sont issus des 3 albums les plus populaires du groupe, soit The Dark Side of the Moon, Wish You Were Here et The Wall.

Il en résulte un disque respecteux, probablement trop pour se démarquer en tant qu’album hommage. Le doigté de l’ensemble est pour le moins admirable, tout dépend alors des attentes de l’auditeur: voudra-t-il un disque qui lui donnera l’impression de réécouter les versions de Pink Floyd interprétées par 5 musiciens québécois, ou préférerait-t-il explorer des relectures plus modernes de ces titres difficiles à redéfinir?

L’expérience totale, éclairages et tout, sera présentée à L’Olympia, à Montréal, demain soir, mercredi 9 novembre 2011, ainsi qu’au Pavillon de la jeunesse, à Québec, jeudi soir, puis à la Salle Maurice O’Brady, à Sherbrooke, vendredi soir.

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