Critique album | Blond Cerise – Blond Cerise

S’il vous prend une envie de faire un Péladeau de vous même et de crier aux artistes québécois  »En français s’il vous plait! » lorsque ceux-ci s’expriment dans la langue de Shakespeare, vous pourrez le faire à moitié avec cette formation. Leur premier projet métisse les langues et retire les frontières linguistiques.

Blond Cerise est une formation originaire du Saguenay qui fait avec les moyens du bord. L’album sonne comme s’il avait été enregistré dans un sous-sol d’appartement étudiant (ce qui est le cas il faut croire). À défaut de ne pas pouvoir s’offrir un studio de production digne de ceux de New-York, les quatre garçons du groupe offrent une dose de joie sur disque.

Il est impossible de ne pas avoir envie de sourire lorsque vous écoutez leur musique. Leur petit côté loverboy et briseur de coeur naifs se fait sentir sur leurs paroles dans leur look jeunots-hipsters. Les deux chanteurs, qui sont deux frères, racontent des histoires amoureuses candides, en intégrant des images lyriques et des voix parlées en arrière-plan.

Certaines des compositions sont uniquement anglaises, tandis que d’autres sont françaises du début à la fin. D’autres morceaux unissent les deux, en faisant même des jeux de mots qui font le pont entre les deux langues tout au long de l’écoute des morceaux.

Au niveau musical, c’est des tempos de batterie rapides, sur lesquels sont intégrés des guitares assez pop et léchées. On comprend très rapidement leurs influences, qui se situent quelques part entre cette vague de rock dite  »du Lac-St-Jean », et celle des artistes indie à la Tokyo Police Club! Il n’y a rien de très complexe, c’est à écouter pour ne pas trop se casser le coco à essayer de cerner sur quel pied danser.

Pour l’instant, Blond Cerise laisse son album en formule contribution volontaire sur Bandcamp. Mais bon, pas besoin de vous faire un dessin afin de vous faire comprendre qu’ils tomberont rapidement dans le radar d’un producteur professionnel!