Critique album | A Perfect Circle – Three Sixty
Au tournant du nouveau millénaire, alors que Tool commençait à avoir du plomb dans l’aile, Maynard James Keenan s’est adjoint de son vieil ami Billy Howerdel (Ashes Divide) pour former le supergroupe A Perfect Circle. Près de neuf ans après leur troisième (et, à ce jour, dernier) album eMOTIVe, une compilation intitulée Three Sixty vient nous rappeler les bons coups de la bande, agrémentés d’une toute nouvelle chanson, à la hauteur du matériel précédent.
Bien que l’idée de faire paraître une compilation de type best of pour un groupe n’ayant lancé que trois albums puisse paraître un brin prétentieuse ou opportuniste, force est d’admettre que Three Sixty se défend très bien. Les treize titres « dark-rock » ici réunis se combinent à merveille pour former près d’une heure d’écoute sans faiblesse apparente.
Il faut dire que ce n’est certainement au sein du « cercle parfait » des musiciens impliqués qu’on puisse souligner une faiblesse : James Iha (Smashing Pumpkins), Troy Van Leeuwen (Queens of the Stone Age, Failure), Paz Lenchantin (Entrance Band, Zwan), Jeordie White (Marilyn Manson), Josh Freese (The Vandals, Devo) et Tim Alexander (Primus) ont tous, à un moment ou un autre, participé au groupe.
Des chansons originales comme Judith, The Hollow, The Noose, Weak and Powerless ou l’étrange Counting Bodies Like Sheep to the Rhythm of the War Drums aux audacieuses relectures de Imagine de John Lennon (encore plus dramatique que l’originale) ou du classique blues When The Levee Breaks (popularisée par Led Zeppelin), les morceaux choisis illustrent bien la diversité du groupe, qui a toujours su jongler avec des tonalités sombres, du rock incisif et un juste milieu entre intelligence et instinct.
La ballade prog-rock By and Down, placée en toute fin d’album, vient conclure le tout sur une note chargée d’émotion… et un signe encourageant du futur potentiel d’A Perfect Circle.
- Artiste(s)
- A Perfect Circle, Tool
- Catégorie(s)
- Rock,
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