Coup de cœur francophone – Jour 7 | VioleTT Pi au Café Campus : Raviver un album culte
À Montréal, hier soir, VioleTT Pi et son groupe ont livré un concert spécial revisitant l’album légendaire eV et son premier EP dans leur intégralité, à l’occasion de sa tournée La clown est triste et du festival Coup de cœur francophone (CCF).
Quoi de mieux pour inviter la nostalgie que la salle mythique du Café Campus, parfaite pour poser les bases de ce saut dans le temps vers les années 2011 et 2013. Pour cette 39e édition de CCF, VioleTT Pi, de son vrai nom Karl Gagnon, s’exclame sur scène qu’il nous « chie tout le premier album d’une traite ». Le résultat était en fait un concert beaucoup moins abject et pas mal plus soigné, donné par un groupe parfaitement rodé.
Pour faire plaisir aux fans
L’album eV est un fruit qui a muri à point pour le concept du spectacle. Dans la salle, il est impossible d’ignorer le fait que le disque est devenu un album culte au fil du temps, suivi par un groupe d’admirateurs passionnés.
Le public récite les paroles de toutes les chansons, sans exception, et la foule se bouscule allègrement. La preuve de ce dévouement : un jeune clown a amené sa pompe à ballons pour fabriquer des caniches, en plein show, qu’il dépose sur l’avant de la scène. VioleTT Pi lui-même porte un maquillage mi-clown-qui-pleure, mi-goth, en l’honneur de la tournée.

Le concert semble pratiquement avoir été conçu spécialement pour faire plaisir aux adeptes de VioleTT Pi, une sorte de gâterie commémorative. De plus, coup de théâtre : Karl Gagnon se met à demander « Est ce que Klô est là ? », alors qu’on atteint la dernière chanson de eV. Klô Pelgag, sa conjointe, sort de coulisses pour l’accompagner sur La clown est triste. Il y a quelque chose de particulièrement divertissant dans le fait de voir Klô Pelgag se donner un plaisir fou de s’époumoner en criant « avec un gun dans les mains ! ».
Fidèle à son personnage
Il était difficile de dire quel morceau allumait plus le public au long du spectacle, parce que l’énergie était dans le tapis du début à la fin. C’était vrai pourtant jusqu’à ce que VioleTT Pi enchaîne avec son EP et la chanson Biscuit chinois : on atteint de nouveaux sommets cette fois-ci.
Aucune chance qu’ils quittent sans offrir de rappel. VioleTT Pi revient sur scène pour interpréter les seules chansons plus récentes du concert. Ils jouent Héroïne, Bipolaire et après un regard échangé avec le guitariste, on y va pour une dernière : Six perroquets séchés dans un tiroir en bois.
La soirée se conclut par un joli « mange d’la marde », que VioleTT Pi crie à la foule à trois reprises, avant de leur souffler un bisou et de rentrer en coulisses. Bref, c’était du VioleTT Pi tout craché.
Même si ses chansons font appel à une énorme maîtrise vocale, sa voix ne flanche jamais. Karl Gagnon et ses musiciens ont livré cette performance dans un contrôle total ; aussi contrôlé que puisse être la musique chaotique de VioleTT Pi.
Chevaliers du cosmos venus des champs suisses
Un des trois artistes suisses de passage à Montréal dans le cadre de CCF, Milla Pluton, a offert une première partie au thème de « chevaliers intergalactiques » et aux accents clownesques. Tous les membres du groupe étaient vêtus de morceaux de vêtements en cotte de mailles fabriquées à partir de goupilles de canettes.
Leur présence sur scène assez théâtrale venait rehausser leur musique indie rock plutôt classique aux forts accents d’autotune. La plus grande révélation fut leur bassiste, qui se démarquait sincèrement des autres sur scène et qui est venu ajouter davantage de dimension à leur son. Somme toute, il s’agissait d’une première partie assez compatible à VioleTT Pi, mais davantage grâce à leur concept visuel qu’à leur musique.
Photos en vrac
VioleTT Pi
Milla Pluton
- Artiste(s)
- Milla Pluton, VioleTT Pi
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Café Campus
- Catégorie(s)
- Alternatif, Québécois, Rock,
Événements à venir
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