Lary Kidd

Coup de coeur francophone 2019 – Jour 9 | Lary Kidd aux Foufs: Fort comme Hercule

« Surhomme », le plus récent opus solo de Lary Kidd, est sorti le 1er novembre. Son lancement montréalais, aux Foufs, était le 15 novembre. Fait que seulement deux semaines plus tard. Et pourtant, la foule connaissait déjà toutes les paroles de tous les verses de toutes les tracks. Si c’est pas ça, le succès, j’sais pas c’est quoi.


 

Évidemment, le succès du lancement de Surhomme ne surprend pas. Lary a laissé une marque indélébile sur la scène rap québ dans la dernière décennie et le travail qu’il a fait avec LLA est maintenant cimenté dans l’imaginaire collectif. Mais son travail solo était jusqu’ici passé un peu plus sous silence, ou à tout le moins, n’avait pas reçu les applaudissements attendus.

Hier par contre, des applaudissements, y en avait. Et c’est sous ce tonnerre de cris, de claps et de bruits de gun balancés frénétiquement par un Ajust surexcité qu’est entré Lary, tout d’Officiel vêtu, all white everything, la tête haute.

Et bien que son dernier album s’appelait Contrôle, c’est probablement la première fois qu’on voyait Lary autant en contrôle.

Peut-être que c’est l’expérience. L’âge. La paix d’esprit. En fait, les signes d’une maturité nouvelle, on les entrevoit déjà sur l’album, donc normal que ça se sente aussi sur scène.

De un, Lary a gardé son chandail tout au long du spectacle. Pour ceux qui l’avaient déjà vu performer, c’était déjà là un indice que le Jeune Hommetm est rendu ailleurs dans son cheminement, parce qu’il n’y a pas si longtemps, le t-shirt prenait le bord assez tôt dans la tracklist.

Ce qui ne veut pas dire que le Lary arrogant, over the top, baveux est disparu. Mais le contraste entre ces deux parties de sa personnalité est de plus en plus intéressant.

Pis ça donne lieu à des affaires comme: offrir une sélection de vins nature aux Foufs un vendredi soir.

No joke.

Y avait des vins nature, sélectionnés par l’artiste lui-même, à côté des grosses Pabst pour la soirée.

Mais bref, tout ça pour dire que le show était bon et que la foule était en délire. Tellement en délire que même pendant le set introductif de DJ Kelly y avait un mosh pit.

Mais les vrais moment de délire furent quand 20some est apparu de nulle part pour faire son verse sur Coupe-vent Columbia.

Et plus encore quand Loud est arrivé sur scène pour Sac de Sport.

Appelez-moi nostalgique, mais ça fait toujours un petit quelque chose de voir Loud Lary Ajust s’éclater sur scène, comme à l’époque où j’écoutais Gullywood en boucle en descendant des grosses Pabst.

Sauf que là je buvais un p’tit rouge nature pas piqué des vers.

I guess que moi aussi je deviens mature.

Vos commentaires